lunedì 15 luglio 2013

S. Bonaventura – Le Petit Psautier de la Vierge.

Magno cum gaudio offero lectoribus omnibus 'Mariale' gallicano
seraphici doctoris S. Bonaventurae 


1221-1274 – Bonaventura – Le Petit Psautier de la Vierge.
LE PETIT PSAUTIER DE LA VIERGE.

OEUVRES SPIRITUELLES DE S. BONAVENTURE
De l'Ordre des Frères Mineurs, Cardinal-Évêque d'Albane,
TRADUITES PAR M. L'ABBÉ BERTHAUMIER,
CURÉ DE SAINT-PALLAIS.
TOME DEUXIÈME
PARIS. LOUIS VIVÈS, LIBRAIRE - ÉDITEUR,
RUE CASSETTE, 23 1854.
Beaugency. Imprimerie de GASNIER
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LE PETIT PSAUTIER DE LA VIERGE
TOTA PULCHRA ES MARIA!
1.1
PREMIÈRE PARTIE.

Salut, ô Vierge, arbre de vie, qui, toujours fidèle au voeu de votre coeur, avez donné au monde un fruit digne de louanges éternelles!
Salut, vous que les rois et les reines de la terre vénèrent en tout temps, vous la Reine des siècles, la dominatrice des royaumes et des rois!

Salut, fille de David, fille pleine de justice! Rendez le ciel propice à nos voeux, afin que nous puissions goûter les biens vivifiants du Seigneur.
Salut, Vierge digne de Dieu! veillez sur ceux qui vous servent; gravez sur eux la lumière de votre front et la splendeur de la face de Dieu.

Salut, Mère unique entre les mères! Ombragée du bouclier de Dieu, vous avez conçu le Rédempteur du monde, et sa naissance vous laissa pure et sans tache.
Salut, ô Vierge dont la beauté changea en amour l'indignation du Créateur, et dont les voeux mirent un terme à sa colère!

Salut, ô Vierge que le Sauveur a trouvée en tout digne de louange, lui que la nuit de l’erreur ne saurait égarer, lui qui sonde nos coeurs et scrute le secret de nos pensées!
Salut, ô Vierge comblée de biens, riche des dons de la grâce, ouvrage ineffable et glorieux de la main du Seigneur!

Salut, Vierge avant et après avoir conçu! Combattez en tout temps pour ma défense; que mon ennemi prenne la fuite et qu'il se tienne toujours loin de moi.
Salut, porte de la liberté, demeure de la Trinité suprême, temple auguste du Seigneur, ressource et exemple du monde!

Salut, Vierge fleur vraiment royale, femme unique entre les femmes, vous dont les paroles l'emportent sur tout prix, vous dont la langue est l'instrument par excellence qui sert à louer Dieu!
Salut, ô Vierge objet de mes transports! A vous mes chants, à vous mes louanges en souvenir de vos bienfaits; ô Vierge! conservez celui qui aime à célébrer votre nom.

Salut, ô Vierge chérie de Dieu, Vierge pleine de beauté, de prudence, de splendeur et de suavité, Vierge seule digne de donner au monde le salut de Dieu!
Salut, ô Vierge qui êtes ma force! O ma Souveraine! suppliez votre Fils qu'il nous accorde d'habiter un jour dans la gloire de la sainte Sion.

Salut, Vierge modèle du monde, vous à qui le Christ, le Roi des siècles, fit connaître les voies de la vie, les voies libres des embarras de la terre!
Salut, ô Vierge dont la voix, les paroles, les accents et les cris inclinent l'oreille de Dieu, et la portent à répandre ses bienfaits!

Salut, Vierge digne de notre autour, Vierge que nos louanges doivent exalter par-dessus toute créature, tige sainte, plante véritable, vous la fleur et la gloire de votre sexe!
Salut, Vierge dont la beauté attira le Dieu engendré de son Père! Il s'avança sans crainte aux combats qui l'attendaient; il accomplit sa course comme un géant.

Salut, ô échelle qui touchez les cieux! C'est vers vous que j'élève mes soupirs en gémissant; c'est vous, étoile de la mer, que j'appelle des célestes hauteurs pour me défendre des dangers qui m'environnent.
Salut, ô Vierge, fille bienheureuse de Jessé! Tous vos voeux se sont accomplis, et les désirs de votre coeur, les désirs exprimés par vos lèvres n'ont point été trompés.

Salut, ô vous dont les peuples à venir célébreront la grandeur, vous dont la gloire ne saurait s'affaiblir, dont la puissance ne finira jamais!
Salut, Vierge digne de toute louange! Chaste Mère de Dieu, réjouissez-vous, agréez les voeux que je vous offre, et daignez être toujours avec moi.

Salut, ô vous dont les mains sont demeurées étrangères à tout acte inutile et se sont conservées pure de toute iniquité!
Salut, Vierge glorieuse! votre chair exhale un parfum comme la rose qui s'épanouit; votre coeur est dans l'allégresse, et votre âme a fixé son séjour dans l'abondance de tout bien.

Salut, o Vierge qui maintenant écoutez eu présence du trône de Dieu les chants de joie dont le ciel retentit! Commandez que nous aussi nous allions dans sa gloire célébrer ses louanges.
Salut, ô Vierge! Hâtez-vous; à toute heure soyez mon secours et ma protection; montrez-vous à mon égard la digne Mère de Dieu.

Salut, ô Vierge brillante de cette fleur dont le goût et le parfum rendent à l'homme sa jeunesse et rappellent son âme à la vie!
Salut, ô Vierge! Apparaissez et commandez-nous d'aller régner en votre gloire. Mère du Christ, attirez-nous à votre suite en ces lieux où vous possédez son bonheur.

Salut, ô Vierge, rayon de miel! La splendeur du soleil et l'éclat des étoiles s'évanouissent en présence de votre clarté tant votre lumière est ineffable.
Salut, ô Vierge, terme de la colère du Très-Haut! Purifiez nos crimes et accordez-nous au sortir de cette vie de n'être point dans la confusion à cause de nos iniquités.

Salut, ô Vierge dont la beauté réjouit nos yeux! Mère de clémence, je vous en conjure de toute l'ardeur de mon âme, prêtez chaque jour à mes cris une oreille attentive et compatissante.
Salut, Vierge et Mère à la fois! Demandez qu'en tout temps le souffle sacré de l'Esprit-Saint vienne nous fortifier, et que le Verbe divin nous affermisse.

Salut, ô Vierge pure et sans tache, chaste Mère du Seigneur! Faites que vos louanges soient toujours sur mes lèvres et fassent mon bonheur.
Salut, Mère étrangère à l'homme! Rendez-moi digne de recevoir votre assistance; daignez ne plus me différer votre secours.

Salut, ô Vierge, canal toujours pur! Que par vous la source d'eau vive ne cesse jamais de couler en moi que mon coeur en soit en tout temps enivré.
Salut, ô Vierge, chemin de la vie! Salut, Marie, espérance du monde! Notre coeur médite votre loi, et notre bouche célèbre votre sagesse.

Salut, ô Vierge, gloire de la terre! Devant vous le Juge formidable s'incline; il oublie sa colère en présence de votre beauté.
Salut, Vierge, vaisseau du inonde! faites que le feu de la charité aille toujours croissant en moi, et que itou coeur s'enflamme de votre amour.

Salut, ô Vierge, lumière des astres! Répandez pour moi vos prières en présence de Dieu, et arrachez-moi, je vous prie, de l'abîme empesté du vice.
Salut, ô Vierge! Daignez, je vous en conjure, recevoir mes louanges et me guérir de cette langueur que m'a laissée le péché.

Salut, ô Vierge! Accordez-nous de jouir de la gloire que vous goûtez, de contempler au milieu des cieux les joies enivrantes des saints, et d'entendre les divins cantiques qui s'élèvent en présence du trône de Dieu.
Salut, ô Vierge unique Mère véritable du salut, Auteur de la lumière qui brille à nos yeux, Mère de celui dont Dieu seul est le Père!

Salut, ô Vierge qui apaisez la mer frémissante de ce monde! Que Jésus endormi sur le navire s'éveille par vos soins empressés.
Salut, Vierge digne de nos hommages! En présence de votre Fils, sous l'éclat d'un vêtement enrichi d'un or inestimable, vous brillez d'une gloire qui ravit.

Salut, Vierge, lumière du monde! C'est vous qui par un prodige inouï avez répandu sur la terre le fleuve du Verbe coulant du sein du Père en votre sein virginal.
Salut, Vierge, Mère de l'Agneau, Mère de Jésus le grand Roi, du Roi plein de miséricorde et de bénignité, du Roi digne des suprêmes honneurs!

Salut, Vierge d'une beauté unique! Les rois habitants des cieux se sont assemblés et ont contemplé avec admiration l'éclat brillant de votre face.
Salut, ô Vierge! Empêchez que l'âme qui vous aime et célèbre vos louanges ne soit rangée parmi les coupables en ces lieux où ils sont la pâture de la mort.

Salut, ô Vierge, éclat du printemps! En vous se trouve la beauté de nos campagnes; la céleste rosée s'est répandue sur vous sans réserve, et vous vous êtes épanouie en donnant un Sauveur à la terre.
Salut, Mère des orphelins! Ayez pitié de ceux qui sont sous les coups du malheur. Eloignez de nous toute souillure et tout crime, vous dont la pureté surpasse la blancheur de la neige.


1.2
DEUXIEME PARTIE.

Salut, ô Vierge par excellence, Vierge féconde comme l'olivier, vous qui avez offert à nos lèvres le fruit d'une fleur toute divine!
Salut, fille auguste de David, vous que le inonde a célébrée, vous qui seule avez cherché Dieu dans la vérité sans jamais incliner vos regards vers le péché.

Salut, ô Vierge dont le voeu fut pour la terre une nouveauté! Demandez que les bienfaits du ciel se répandent sur le monde entier, et faites qu'en tout temps nous sentions la puissance de votre secours.
Salut, ô Vierge, chaste colombe! Faites que des sentiers fangeux de la terre je m'élance d'un vol rapide là ou je trouverai un repos éternel.

Salut, ô Vierge! Faites que guidé par vous je jouisse de la lumière des vivants, et que, ravi dans la cité céleste, j'y possède la vie qui doit toujours durer.
Salut, ô Vierge vraiment unique! Fortifiez-moi de l'ombre de vos ailes; que j'arrive par vous à cette demeure ravissante où se trouve la plénitude du repos et de la paix.

Salut, honneur de votre sexe, rejeton glorieux de Juda, Mère de celui qui vous donna le jour, fille de votre fils, maison de Dieu et temple du soleil!
Salut, ô Vierge fleur brillante née de l'épine! O Reine, accordez-nous l'objet de nos demandes. Venez à notre rencontre: offrez-nous votre main, et conduisez-nous vers les célestes hauteurs.

Salut, ô Vierge ineffable d'innocence! Calmez en tout temps notre faim, apaisez notre soif en faisant couler dans nos âmes les eaux de l'auguste Trinité, en répandant en nous le vin de la componction.
Salut, fort de notre espérance! O Vierge, souvenez-vous de moi; vous, la plus excellente entre toutes les femmes, sauvez celui qui célèbre vos louanges.

Salut, ô Vierge modèle de sincérité, vous dont l'espérance entière fut toujours en votre Créateur et jamais en ce monde, qui s'enfuit et disparaît!
Salut, ô Vierge dont la chair sut toujours dédaigner les vains plaisirs d'ici-bas, et dont l'esprit n'eut de désirs et de soupirs que pour le Seigneur!

Salut, ô Vierge dont le coeur fut toujours droit, Vierge dont nulle tache n'altéra jamais la beauté, alors même que vous donnâtes à la terre le fruit immaculé de votre sein!
Salut, ô notre vie, fille de Juda! Soyez sensible aux voeux de mon coeur, afin qu'au jour où je reprendrai la cendre de mon corps, je puisse vous louer dans la céleste Sion.

Salut, ô Vierge semblable à l'or pur, qui avez passé à travers les feux de ce monde en conservant sans tache l'éclat de votre virginité!
Salut, ô Mère sans pareille, Mère de Dieu! Priez le Seigneur de prendre en pitié ma misère et de me compter au nombre des justes.

Salut, ô Vierge toujours unie à Dieu! Que votre main éloigne de moi tout malheur que mes voies soient toujours prospères. et que l'adversité me devienne favorable.
Salut, ô Vierge par qui le Seigneur s'est rendu pauvre et gémissant! Par vous la douleur se dissipe et la pauvreté s'enfuit loin de nous.

Salut, ô Vierge, sanctuaire de Dieu! Intercédez pour nous et apaisez sans retard la colère de votre Fils, vous dont la prière ne saurait être repoussée.
Salut, modèle de la virginité! Soyez, ô Vierge! mon soutien tout-puissant contre le péché, afin que je sois préservé des tourments éternels.

Salut, ô Vierge, vrai port de la vie, porte toujours close, jardin fermé, toison du véritable Gédéon, trône du vrai Salomon!
Salut, ô Vierge, dont les pieds toujours purs ont ignoré les sentiers du vice! Affermissez ceux qui chancellent, relevez ceux qui sont tombés, soutenez ceux qui marchent avec fermeté.

Salut, honneur de notre loi, étoile radieuse du matin, aurore du vrai soleil! Daignez intercéder en tout temps pour nous.
Salut, ô Vierge objet de nos louanges! Donnez-nous de pouvoir contempler sans crainte Jésus au jour de ses jugements, et pendant la durée éternelle de son règne.

Salut, ô Vierge féconde! Affermissez les coeurs errants, purifiez les coupables et rendez-nous pacifique ce Roi qui met un terme à la vie des rois.
Salut, ô Vierge, repos de Dieu! Rendez-moi les jours antiques et la lumière de la patrie céleste, dont m'a privé la faute d’Eve.

Salut, ô Vierge qui avez demandé que du sanctuaire de votre sein virginal le véritable pain des anges allât se reposer sur la bouche du pécheur!
Salut, ô temple immaculé, vous dont le coeur dépouillé du monde ne permit jamais au siècle d'imprimer en lui le souffle le plus léger!

Salut, Vierge, remède de la terre! Préparez et offrez-nous le breuvage du salut, mesurez-nous les pleurs selon la multitude de nos iniquités.
Salut, ô Vierge, la fleur de votre âge, vous qui avez reçu du haut des cieux le miel et la manne de toute suavité, et qui en avez fait présent à la terre!

Salut, ô Vierge! Mettez en fuite la mort. Salut de ceux qui sont tombés, sauvez les pécheurs et faites-les entrer en partage avec les enfants de Dieu.
Salut, ô Vierge admirable! Nulle en ce monde ne peut vous être comparée. Non, entre toutes les femmes il n'en est point de semblable à vous: votre grandeur est ineffable.

Salut, ô Vierge qui avez banni les larmes de cette vallée de tristesse! Lancez des célestes hauteurs vos rayons sur la terre et sur toute l'étendue des mers.
Salut, ô terre vraiment féconde, généreuse Mère de Jésus, vous qui, demeurée étrangère à l'homme, avez vu naître un fils de votre sein par un prodige admirable!

Salut, vous qui êtes grande et petite à la fois, Mère et servante de Dieu, vous la Reine des reines, l'honneur du ciel et la louange de la terre!
Salut, ô Vierge. vie de ce Inonde! Unissez-vous à votre Fils afin d'exaucer ma prière et de me rendre habitant de la cité de Dieu.

Salut, ô Vierge, jour de bonheur! Mère sans tache, que par vous je sois délivré de la misère profonde oit si long temps j'ai gémi.
Salut, ô Vierge! Réjouissez-vous de l'empire que vous exercez dans les cieux; que toute nation, que toute langue le confesse; qu'il en soit ainsi à jamais.

Salut, ô Vierge dont le visage brille de la splendeur de son Créateur, dont le corps est tout lumineux et dont le coeur répand au loin son éclat!
Salut, ô Vierge, l'honneur de ce monde! Que par vous le cours de mes jours se remplisse, et que la plénitude du salut devienne mon partage.

Salut, ô cèdre magnifique, Vierge semblable au palmier! Vous surpassez en dignité tous les arbres du jardin de délices.
Salut, ô Vierge qui vous êtes revêtue de gloire, qui vous êtes ceinte avec éclat du Dieu qui vous donna la vie, en le couvrant des voiles d'une chair immaculée!

Salut, ô Vierge pleine de grâce! Vous êtes entre toutes les femmes douce et brillante de beauté: daignez donc ne jamais me repousser loin de vous.
Salut, ô Vierge plus éclatante que le soleil, vous dont le Fils crée, pèse et soutient le monde, et en renferme les limites en sa main!

Salut, ô Vierge dont la vie est sans tache! faites qu'après avoir confessé sincèrement nos péchés, notre âme soit pure; faites qu'en tout temps nous votes offrions nos hommages.
Salut, ô Vierge, toison couverte de la céleste rosée! Vous êtes la bien-aimée du Sauveur; votre coeur s'est fondu sous le souffle embrasé de Dieu.

Salut, Epouse du Roi suprême! Chantez au Seigneur un cantique sacré; accordez-nous le secours que nous implorons, de peur que la mort ne nous surprenne au milieu de nos crimes.
Salut, ô nuée bienfaisante, qui avez rétabli nos coeurs en proie à tant lue maux, en leur communiquant le Dieu Sauveur!

Salut, ô Vierge! Empressez-vous d'ouvrir sans retard ces portes que le premier homme a fermées, afin que nous puissions entrer sans obstacle.
Salut, ô Vierge que les traits de l'ennemi caché n'ont jamais atteinte! Votre bonheur est sans réserve: jamais le souffle de l'injustice n'arriva jusqu'à vous.

1.3
TROISIÈME PARTIE.

Salut, ô Vierge, astre du monde! Vous êtes la maison, le toit, la montagne, le nid où Jésus, le passereau solitaire, a établi sa demeure.
Salut, ô Vierge par excellence, Mère toujours étrangère à l'homme! Vous nous avez donné l'Auteur de la vie, celui dont la miséricorde est inaltérable.

Salut, ô Vierge, terre fertile! Accordez à mes soupirs le pain que vous avez formé, et le vin qui est né de la vigne véritable.
Salut, Mère du vrai Joseph! Qu'eu tout temps il daigne protéger notre âme contre les horreurs de la faim. C'est par vous que nous espérons obtenir ce bienfait.

Salut, ô Vierge! Accordez-moi l'unique objet de mes désirs, daignez me visiter par votre grâce bienfaisante et assurer ainsi mon salut.
Salut, ô Vierge, fontaine toujours fermée, vous dont le sein toujours immaculé a donné au monde un rédempteur, et un sauveur aux opprimés!

Salut, ô Vierge! Demandez que mon coeur se trouve en tout temps préparé; qu'à toute heure il se porte avec joie, allégresse et bonheur à tout le bien que vous m'offrez à accomplir.
Salut, ô Vierge, auteur de la vie! Puissante souveraine, je crie vers vous du fond de ma misère et de ma pauvreté; je crie vers vous accablé de chagrins innombrables.

Salut, ô Vierge! Ah! ne permettez pas que les murs et les ruines de la sainte Sion se réparent sans notre concours; faites que nolis puissions servir à restaurer cette cité céleste.
Salut, ô Vierge dont le regard, la conduite, le maintien et toute la personne sont aux yeux de tous un modèle ravissant, un modèle où rien d'imparfait ne saurait apparaître!

Salut, ô Vierge, épouse de l'Agneau! Je désire, ô Mère incorruptible, que votre main si bienfaisante et si pleine de félicité verse sur moi ses bénédictions.
Salut, ô Vierge née pour le bonheur du monde! Daignez, pour empêcher notre chute au fond de l'abîme, nous conduire vous-même au port, où le soleil éternel apparaît radieux.

Salut, ô Vierge que dans la sincérité de mon coeur j'espère avoir toujours pour protectrice de ma vie, vous que je reconnais pour la Mère de mon Dieu!
Salut, ô Vierge remplie d'allégresse! Que par vous je trouve place dans l'assemblée des élus bienheureux, dans la terre des vivants.

Salut, ô Vierge, tige toujours verdoyante, rayon de miel, fontaine et coupe à la fois, vous qui avez offert au monde pour rassasier sa soif le Prophète par excellence!
Salut, ô Vierge, tige de Jessé! Donnez-nous d'habiter avec vous afin que dans les siècles éternels nous chantions vos louanges avec l'amour que nous vous devons.

Salut, Vierge glorieuse! Vierge puissante, mettez en moi la vertu, et commandez qu'en tout temps il me soit donné de contempler votre beauté.
Salut, ô Vierge! Enseignez-moi dans le silence de mon âme la bonté, la sagesse et la science céleste.

Salut, ô Vierge vraiment pleine de douceur! Sauvez-moi, je vous en prie, des peines de ce pesant exil et des tourments éternels.
Salut, ô Mère toujours pure! C'est vers vous que j'élève mes regards et mon coeur, afin d'avoir part aux consolations dont votre pitié est prodigue envers tous ceux que le malheur oppresse.

Salut, ô Vierge, lumière des justes! Vous qui êtes entrée glorieuse dans le palais céleste, et y avez pris place pour y régner en souveraine!
Salut, ô vous à qui le Roi et le Dominateur suprême des cieux a donné, par un pacte éternel, la puissance sur toute créature.

Salut, Vierge bénie, que jamais le vain torrent des choses de la terre, ni la rosée passagère, ni la fleur sitôt flétrie de ce monde n'entraînèrent au mal!
Salut, montagne sublime de Sion, Vierge élevée d'une manière ineffable! Dans les cieux vous avez tout pouvoir, tout droit et tout empire.

Salut, ô Vierge sur qui le souffle céleste s'est abaissé, et que son influence a fécondée en vous faisant produire un fruit tout spirituel, Jésus, la fleur de votre virginité!
Salut, pleine de grâce, maison ornée de sept colonnes, temple construit par la main de Dieu, et dont la sainteté ne souffrit jamais la moindre atteinte!

Salut, tige de la vigne véritable! Faites, ô Vierge! que durant les jours éternels je contemple les biens de la sainte Sion et que je sois dans l'abondance de ses félicités.
Salut, ô Vierge, étoile de la mer! Donnez-moi la force, enseignez-moi à combattre, dirigez mes coups vers leur but et ne permettez pas que je sois jamais vaincu.

Salut, ô Vierge, espérance des humains! Apaisez les tempêtes et calmez les flots agités, afin que, surmontant les vagues de ce monde, nous puissions échapper à l'abîme.
Salut, ô Vierge dont la pensée ne fut jamais la proie d'une vainc arrogance ou d'un orgueil insensé!

Salut, ô Vierge, Reine du ciel! Dieu a choisi voire coeur pour y habiter seul et sans partage; c'est ]à qu'il se plaît à jouir de son repos.
Salut, ô Vierge, vase rempli de parfums embaumés! Nous vous supplions de répandre sur la frange de notre vêtement l'abondance de vos saintes essences.

Salut, ô Vierge dont les mains se sont élevées pour offrir à Dieu l'encens si pur de vos prières, à ce Dieu dont vous êtes la Mère!
Salut, ô Vierge toute de piété! Donnez-moi de chanter vos louanges durant la vie et après la mort avec un coeur vraiment dévoué, avec un amour toujours pur.

Salut, Ciel spirituel, suprême hauteur intellectuelle! Vous êtes la montagne demeurée intacte, vous êtes le jardin des délices célestes.
Salut, ô Mère vierge véritable! Enseignez-moi à me souvenir toujours de Sion dans la sincérité de mon âme, à ne jamais reposer mes pensées sur ce monde.

Salut, Mère du nouvel Adam! Faites, je vous en conjure, que je puisse échapper à sa juste vengeance veuillez plaider ma cause au jour de sa colère.
Salut, Mère de charité! Que par vous la nuit de notre aveuglement soit éclairée comme le jour, et que tout malheur soit éloigné de nous.

Salut, Vierge digne d’être annoncée au monde: Ne permettez pas que mes efforts soient supplantés; dirigez mes pas de peur qu'ils ne m'entraînent à l'abîme.
Salut, ô Vierge, coeur divinement orné! Empêchez que jamais ma bouche ne s'ouvre pour excuser mes crimes; apprenez-moi à refréner ma langue.

Salut, ô Vierge! Accordez-moi au sortir des chagrins de ce monde de contempler la face de Jésus, cette face plus brillante que le soleil.
Salut, fille auguste des rois! O Vierge, sauvez, comme vous l'avez fait jusqu'alors celui qui fuit vers vous; sauvez celui qui se prosterne en votre présence.

Salut, arbre entouré de soins admirables, Vierge objet de louanges sans nombre, en qui Dieu ne trouva rien à reprendre lorsqu'il s'abaissa jusqu'à vous!
Salut, ô Vierge qui avez allaité la suave lumière dont vous fûtes enivrée, et qui, rame fixée dans les cieux, simple étoile avez donné au monde le soleil qui l'éclaire?

Salut, ô Vierge qui portez un raisin qui calme la soif de la terre, qui rend la lumière aux aveugles et la liberté à ceux qui sont dans l'esclavage!
Salut, ô Vierge heureuse dont la lumière toujours inaltérable se répand pour jamais sur les campagnes de l'Eglise par sept étoiles pleines de sérénité!

Salut, puissante Reine de l'univers, convive de la table de Dieu! Faites qu'assis à vos côtés je participe à son banquet céleste.
Salut, ô Vierge d'innocence! La lune en votre présence voit sa clarté s'évanouir; les étoiles palissent, et le soleil couvre d'un voile ses rayons.

Salut ô Vierge! Vous êtes dans la joie, et votre gloire est remplie d'allégresse à la vue des vertus sans nombre dont le parfum embaume le sanctuaire de votre âme.
Salut, astre par excellence! Salut, Mère auguste de mon Dieu! Vous êtes digne d'être chantée d'une manière admirable durant les siècles éternels. Ainsi soit-il.

1.1 PREMIÈRE PARTIE. 2
1.2 DEUXIEME PARTIE. 4
1.3 TROISIÈME PARTIE. 6

AVE MARIA PURISSIMA!

San Bernardo de Claraval

Lippi, Fra. Filippo: Aparición de la Virgen a San Bernardo

















San Bernardo de Claraval (ClairvauxFiesta: 20 de agosto 

(1090-1153)Abad Cisterciense, Doctor de la Iglesia
Etim. de Bernardo: 
"Batallador y valiente". (Bern=batallador; Nard=valiente)
Nacido en Borgoña, Francia. Llamado "Mellifluous Doctor" (boca de miel) por su elocuencia. Famoso por su gran amor a la Virgen María. Compuso muchas oraciones marianas. Fundador del Monasterio Cisterciense del Claraval y muchos otros.




Biografía


San Bernardo, abad es, cronológicamente, el último de los Padres de la Iglesia, pero uno de los que mas impacto ha tenido. Nace en Borgoña, Francia (cerca de Suiza) en el año 1090.  Con sus siete hermanos recibió una excelente formación en la religión, el latín y la literatura. 




Personalidad de Bernardo

Bernardo tenía un extraordinario carisma de atraer a todos para Cristo.  Amable, simpático, Inteligente, bondadoso y alegre. Todo esto y vigor juvenil le causaba un reto en las tentaciones contra la castidad y santidad. Por eso durante algún tiempo se enfrió en su fervor y empezó a inclinarse hacia lo mundano. Pero las amistades mundanas, por más atractivas y brillantes que fueran, lo dejaban vacío y lleno de hastío. Después de cada fiesta se sentía más desilusionado del mundo y de sus placeres.

A grandes males grades remedios.
Como sus pasiones sexuales lo atacaban violentamente, una noche se revolcó sobre el hielo hasta sufrir profundamente el frío. Sabía que a la carne le gusta el placer y comprendió que si la castigaba así, no vendrían tan fácilmente las tentaciones. Aquel tremendo remedio le trajo liberación y paz. 
  
Una visión cambia su rumbo: 

Una noche de Navidad, mientras celebraban las ceremonias religiosas en el templo se quedó dormido y le pareció ver al Niño Jesús en Belén en brazos de María, y que la Santa Madre le ofrecía a su Hijo para que lo amara y lo hiciera amar mucho por los demás. Desde este día ya no pensó sino en consagrarse a la religión y al apostolado. Un hombre que arrastra con todo lo que encuentra, Bernardo se fue al convento de monjes benedictinos llamado Cister, y pidió ser admitido. El superior, San Esteban, lo aceptó con gran alegría pues, en aquel convento, hacía 15 años que no llegaban religiosos nuevos. 

La familia que se fue con Cristo. 

Bernardo volvió a su familia a contar la noticia y todos se opusieron. Los amigos le decían que esto era desperdiciar una gran personalidad para ir a sepultarse vivo en un convento. La familia no aceptaba de ninguna manera. Pero Bernardo les habló tan maravillosamente de las ventajas y cualidades que tiene la vida religiosa, que logró llevarse al convento a sus cuatro hermanos mayores, a su tío y  31 compañeros. Dicen que cuando llamaron a Nirvardo el hermano menor para anunciarle que se iban de religiosos, el muchacho les respondió: "¡Ajá! ¿Conque ustedes se van a ganarse el cielo, y a mí me dejan aquí en la tierra? Esto no lo puedo aceptar". Y un tiempo después, también él se fue de religioso.  
Antes de entrar al monasterio, Bernardo llevó a su finca a todos los que deseaban entrar al convento para  prepararlos por varias semanas, entrenándolos acerca del modo como debían comportarse para ser unos fervorosos religiosos. En el año 1112, a la edad de 22 años, entra en el monasterio de Cister.  Mas tarde, habiendo muerto su madre, entra en el monasterio su padre. Su hermana y el cuñado, de mutuo acuerdo decidieron también entrar en la vida religiosa.  Vemos en la historia la gran influencia de las relaciones tanto para bien como para mal. 

En la historia de la Iglesia es difícil encontrar otro hombre que haya sido dotado por Dios de un poder de atracción tan grande para llevar gentes a la vida religiosa, como el que recibió Bernardo. Las muchachas tenían terror de que su novio hablara con el santo. En las universidades, en los pueblos, en los campos, los jóvenes al oírle hablar de las excelencias y ventajas de la vida en un convento, se iban en numerosos grupos a que él los instruyera y los formara como religiosos. Durante su vida fundó más de 300 conventos para hombres, e hizo llegar a gran santidad a muchos de sus discípulos. Lo llamaban "el cazador de almas y vocaciones". Con su apostolado consiguió que 900 monjes hicieran profesión religiosa. 
Fundador de Claraval. En el convento del Cister demostró tales cualidades de líder y de santo, que a los 25 años (con sólo tres de religioso) fue enviado como superior a fundar un nuevo convento. Escogió un sitio apartado en el bosque donde sus monjes tuvieran que derramar el sudor de su frente para poder cosechar algo, y le puso el nombre de Claraval, que significa valle claro, ya que allí el sol ilumina fuerte todo el día. Supo infundir del tal manera fervor y entusiasmo a sus religiosos de Claraval, que habiendo comenzado con sólo 20 compañeros a los pocos años tenía 130 religiosos; de este convento de Claraval salieron monjes a fundar otros 63 conventos. 

La Predicación de santo. 

Lo llamaban "El Doctor boca de miel" (doctor melífluo). Su inmenso amor a Dios y a la Virgen Santísima y su deseo de salvar almas lo llevaban a estudiar por horas y horas cada sermón que iba a pronunciar, y luego como sus palabras iban precedidas de mucha oración y de grandes penitencias, el efecto era fulminante en los oyentes. Escuchar a San Bernardo era ya sentir un impulso fortísimo a volverse mejor.  

Su amor a la Virgen Santísima. 

Los que quieren progresar en su amor a la Madre de Dios, necesariamente tienen que leer los escritos de San Bernardo por la claridad y el amor con que habla de ella. Él fue quien compuso aquellas últimas palabras de la Salve: "Oh clemente, oh piadosa, oh dulce Virgen María". Y repetía la bella oración que dice: "Acuérdate oh Madre Santa, que jamás se oyó decir, que alguno a Ti haya acudido, sin tu auxilio recibir". El pueblo vibraba de emoción cuando le oía clamar desde el púlpito con su voz sonora e impresionante. 
Si se levantan las tempestades de tus pasiones, mira a la Estrella, invoca a María. Si la sensualidad de tus sentidos quiere hundir la barca de tu espíritu, levanta los ojos de la fe, mira a la Estrella, invoca a María. Si el recuerdo de tus muchos pecados quiere lanzarte al abismo de la desesperación, lánzale una mirada a la Estrella del cielo y rézale a la Madre de Dios. Siguiéndola, no te perderás en el camino. Invocándola no te desesperarás. Y guiado por Ella llegarás seguramente al Puerto Celestial. 
Sus bellísimos sermones son leídos hoy, después de varios siglos, con verdadera satisfacción y gran provecho.  
Viajero incansable

El más profundo deseo de San Bernardo era permanecer en su convento dedicado a la oración y a la meditación. Pero el Sumo Pontífice, los obispos, los pueblos y los gobernantes le pedían continuamente que fuera a ayudarles, y él estaba siempre pronto a prestar su ayuda donde quiera que pudiera ser útil. Con una salud sumamente débil (porque los primeros años de religioso se dedicó a hacer demasiadas penitencias y se le dañó la digestión) recorrió toda Europa poniendo la paz donde había guerras, deteniendo las herejías, corrigiendo errores, animando desanimados y hasta reuniendo ejércitos para defender la santa religión católica. Era el árbitro aceptado por todos. Exclamaba: A veces no me dejan tiempo durante el día ni siquiera para dedicarme a meditar. Pero estas gentes están tan necesitadas y sienten tanta paz cuando se les habla, que es necesario atenderlas (ya en las noches pasaría luego sus horas dedicado a la oración y a la meditación). 

De carbonero a Pontífice

Un hombre muy bien preparado le pidió que lo recibiera en su monasterio de Claraval. Para probar su virtud lo dedicó las primeras semanas a transportar carbón, lo cual hizo de muy buena voluntad. Llegó a ser un excelente monje, y más tarde fue nombrado Sumo Pontífice: Honorio III. 
El santo le escribió un famoso libro llamado "De consideratione", en el cual propone una serie de consejos importantísimos para que los que están en puestos elevados no vayan a cometer el gravísimo error de dedicarse solamente a actividades exteriores descuidando la oración y la meditación. Y llegó a decirle: 


"Malditas serán dichas ocupaciones, si no dejan dedicar el debido tiempo a la oración y a la meditación". 

Despedida gozosa. Después de haber llegado a ser el hombre más famoso de Europa en su tiempo y de haber conseguido varios milagros (como por Ej., Hacer hablar a un mudo, el cual confesó muchos pecados que tenía sin perdonar) y después de haber llenado varios países de monasterios con religiosos fervorosos, ante la petición de sus discípulos para que pidiera a Dios la gracia de seguir viviendo otros años más, exclamaba: 

"Mi gran deseo es ir a ver a Dios y a estar junto a Él. Pero el amor hacia mis discípulos me mueve a querer seguir ayudándolos. Que el Señor Dios haga lo que a Él mejor le parezca". Y a Dios le pareció que ya había sufrido y trabajado bastante y que se merecía el descanso eterno y el premio preparado para los discípulos fieles, y se lo llevó a sus eternidad feliz el 20 de agosto del año 1153. Tenía 63 años. El sumo pontífice lo declaró Doctor de la Iglesia. 
San Bernardo: gran predicador, enamorado de Cristo y de la Madre Santísima: pídele al buen Dios que nos conceda a nosotros un amor a Dios y al prójimo, semejante al que te concedió a ti. Quiera Dios que así sea.
Nota interesante: San Bernardo escribió la vida de San Malaquías quién murió en sus brazos camino a Roma.



1. ... Como hay varias sabidurías, debemos buscar qué sabiduría edificó para sí la casa. Hay una sabiduría de la carne, que es enemiga de Dios, y una sabiduría de este mundo, que es insensatez ante Dios. Estas dos, según el apóstol Santiago, son terrenas, animales y diabólicas. Según estas sabidurías, se llaman sabios los que hacen el mal y no saben hacer el bien , los cuales se pierden y se condenan en su misma sabiduría, como está escrito: Cogeré a los sabios en su astucia; Perderé la sabiduría de los sabios y reprobaré la prudencia de los prudente. Y, ciertamente, me parece que a tales sabios se adapta digna y competentemente el dicho de Salomón: Vi una malicia debajo del sol: el hombre que se cree ante sí ser sabio. Ninguna de estas sabidurías, ya sea la de la carne, ya la del mundo, edifica, más bien destruyen cualquiera casa en que habiten. Pero hay otra sabiduría que viene de arriba; la cual primero es pudorosa, después pacífica. Es Cristo, Virtud y Sabiduría de Dios, de quien dice el Apóstol: Al cual nos ha dado Dios como sabiduría y justicia, santificación y redención.



2. Así, pues, esta sabiduría, que era de Dios, vino a nosotros del seno del Padre y edificó para sí una casa, es a saber, a María virgen, su madre, en la que talló siete columnas. ¿Qué significa tallar en ella siete columnas sino hacer de ella una digna morada con la fe y las buenas obras? Ciertamente, el número ternario pertenece a la fe en la santa Trinidad, y el cuaternario, a las cuatro principales virtudes. Que estuvo la Santísima Trinidad en María (me refiero a la presencia de la majestad), en la que sólo el Hijo estaba por la asunción de la humanidad, lo atestigua el mensajero celestial, quien, abriendo los misterios ocultos, dice: "Dios, te salve, llena de gracia, el Señor es contigo"; y en seguida: "El Espíritu Santo vendrá sobre ti y la virtud del Altísimo te cubrirá con su sombra". He ahí que tienes al Señor, que tienes la virtud del Altísimo, que tienes al Espíritu Santo, que tienes al Padre, al Hijo y al Espíritu Santo. Ni puede estar el Padre sin el Hijo o el Hijo sin el Padre o sin los dos el que procede de ambos, el Espíritu Santo, según lo dice el mismo Hijo: "Yo estoy en el Padre y el Padre está en mí". Y otra vez: "El Padre, que permanece en mí, ése hace los milagros" . Es claro, pues, que en el corazón de la Virgen estuvo la fe en la Santísima Trinidad.

3. Que poseyó las cuatro principales virtudes como cuatro columnas, debemos investigarlo. Primero veamos si tuvo la fortaleza. ¿Cómo pudo estar lejos esta virtud de aquella que, relegadas las pompas seculares y despreciados los deleites de la carne, se propuso vivir sólo para Dios virginalmente? Si no me engaño, ésta es la virgen de la que se lee en Salomón: ¿Quién encontrará a la mujer fuerte? Ciertamente, su precio es de los últimos confines. La cual fue tan valerosa, que aplastó la cabeza de aquella serpiente a la que dijo el Señor: "Pondré enemistad entre ti y la mujer, tu descendencia y su descendencia; ella aplastará tu cabeza"  Que fue templada, prudente y justa, lo comprobamos con luz más clara en la alocución del ángel y en la respuesta de ella. Habiendo saludado tan honrosamente el ángel diciéndole: "Dios te salve, llena de gracia", no se ensoberbeció por ser bendita con un singular privilegio de la gracia, sino que calló y pensó dentro de sí qué sería este insólito saludo. ¿Qué otra cosa brilla en esto sino la templanza? Mas cuando el mismo ángel la ilustraba sobre los misterios celestiales, preguntó diligentemente cómo concebiría y daría a luz la que no conocía varón; y en esto, sin duda ninguna, fue prudente. Da una señal de justicia cuando se confiesa esclava del Señor. Que la confesión es de los justos, lo atestigua el que dice: Con todo eso, los Justos confesarán tu nombre y los rectos habitarán en tu presencia. Y en otra parte se dice de los mismos: Y diréis en la confesión: Todas las obras del Señor son muy buenas .

4. Fue, pues, la bienaventurada Virgen María fuerte en el propósito, templada en el silencio, prudente en la interrogación, justa en la confesión. Por tanto, con estas cuatro columnas y las tres predichas de la fe construyó en ella la Sabiduría celestial una casa para sí. La cual Sabiduría de tal modo llenó la mente, que de su Plenitud se fecundó la carne, y con ella cubrió la Virgen, mediante una gracia singular, a la misma sabiduría, que antes había concebido en la mente pura. También nosotros, si queremos ser hechos casa de esta sabiduría, debemos tallar en nosotros las mismas siete columnas, esto es, nos debemos preparar para ella con la fe y las costumbres. Por lo que se refiere a las costumbres, pienso que basta la justicia, mas rodeada de las demás virtudes. Así, pues, para que el error no engañe a la ignorancia, haya una previa prudencia; haya también templanza y fortaleza para que no caiga ladeándose a la derecha o a la izquierda.

NO ERES MAS SANTO PORQUE NO ERES MAS DEVOTO DE MARÍA.
(San Bernardo)

S. Bonaventure - 1221-1274 - : ALPHABET DES RELIGIEUX.


1221-1274 – Bonaventura – 
ALPHABET DES RELIGIEUX. 
OEUVRES SPIRITUELLES 
DE 
S. BONAVENTURE 
De l'Ordre des Frères Mineurs, Cardinal-Évêque d'Albane, 
TRADUITES 
PAR M. L'ABBÉ BERTHAUMIER, 
CURÉ DE SAINT-PALLAIS. 
TOME CINQUIÈME 
PARIS. 
LOUIS VIVÈS, LIBRAIRE - ÉDITEUR, 
RUE CASSETTE, 23 
1854. 
Beaugency. Imprimerie de GASNIER 
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ALPHABET DES RELIGIEUX.

(1) Seigneur, montrez-moi vos voies et faites-moi connaitre vos sentiers. Je vous en conjure , ô mon Dieu, daignez m'enseigner les voies d'une vie sainte, afin que je puisse sauver mon âme. 

1.1.1 I. 
Aimez à être ignoré et compté pour rien ; cela vous est plus utile et plus avantageux que de recevoir les louanges des hommes. 

1.1.2 II. 
Soyez bienveillant envers tous, envers les bons et les méchants, et évitez d'être à charge à personne. 

1.1.3 III. 
Conservez votre coeur exempt de toute dissipation, votre bouche pure de toute parole inutile, et enchaînez vos autres sens sous une discipline sévère. 

1.1.4 IV. 
Aimez la solitude et le silence : vous jouirez d'un grand repos et de la paix d'une bonne conscience; car où est la multitude, se trouvent des agitations fréquentes et des causes de distractions nombreuses pour le coeur. 
1 Ps. 24. 

1.1.5 V. 
Choisissez pour votre part ce qu'il y a de plus pauvre et de plus simple; soyez content de peu de chose, et vous ne vous laisserez point aller facilement aux murmures. 

1.1.6 VI. 
Fuyez le monde et les affaires du siècle; car vous ne pouvez être à la fois à Dieu et aux hommes, aux choses éternelles et à ce qui se passe.

1.1.7 VII. 
Rendez grâces à Dieu en tout temps de coeur et de bouche, quelles que soient vos peines et vos tribulations; car dès l'éternité la providence du Seigneur a tout disposé pour cette vie avec une sagesse pleine de rectitude et de vérité. 

1/41.1.8 VIII. 
Soyez humble en toutes choses et vis-à-vis de tout le monde, et vous trouverez grâce aux yeux de tous : vous serez aimé de Dieu et chéri des hommes; et le démon s'éloignera bien vite de vous, car il a en horreur la vertu d'humilité. 

1.1.9 IX. 
En toute bonne oeuvre, ayez l'intention sincère de plaire à Dieu : il voit le fond de nos coeurs et il aime ceux qui sont justes et droits. 

1.1.10 X. 
Regardez comme vos amis les plus chers et comme vos protecteurs ceux qui vous reprennent et vous blâment. 
Si vous jugez et considérez bien, vous trouverez dans cette pratique l'occasion d'un gain pré-cieux , car ceux-là vous aident beaucoup à avancer dans le bien, qui s'efforcent de vous éloigner du mal.

1.1.11 XI. 
C'est par le travail, la douleur, les gémissements et les larmes qu'on acquiert le royaume de Dieu. C'est au milieu des délices et des honneurs qu'on perd le ciel. 

1.1.12 XII. 
C'est un grand bienfait de Dieu, d'être pauvre en ce monde, d'y tenir le dernier rang, et la marque d'un orgueil profond, de chercher sans cesse à s'élever. Le démon nous porte toujours à soupirer après les honneurs et à fuir le mépris. Il sait bien que celui qui s'élève ainsi tombera après avoir exercé quelque temps son empire sur les hommes. 
Estimez donc les plus petites choses comme des grâces considérables , et vous serez dignes d'en recevoir de plus grandes. 

1.1.13 XIII. 
Ne méprisez personne ,ne nuisez à aucun , compatissez à l'indigent et à l'homme en proie à l'affliction , et gardez-vous de vous enorgueillir jamais. 

1.1.14 XIV. 
Employez utilement à la gloire de Dieu tout votre temps. Rien n'est plus précieux que le temps : vous pouvez par lui mériter le royaume éternel. Soyez aussi avec tout le monde plein d'amabilité , de bénignité , d'affabilité et de gravité. Rapportez tout à la louange de Dieu et ne faites rien sans conseil et sans réflexion. 

1.1.15 XV. 
2/4En toute action , examinez d'abord si elle plaît ou déplaît à Dieu , et n'agissez jamais par crainte ni par amour contre votre conscience. Dans les choses douteuses recourez à l'Ecriture et à l'obéissance à votre supérieur , et gardezvous de trop vous confier en vous-même. Apprenez à vous taire avant que de parler, et aimez à écouter plutôt qu'à 
enseigner les autres , car il est plus sûr de chercher à se cacher qu'il se produire au-dehors. 

1.1.16 XVI. 
Si vous désirez conserver en tout temps la paix , ayez soin de demeurer étranger à ce qui ne vous re-garde pas , et de ne point vous en constituer le juge. —Celui qui s'applique aux choses communes et évite celles qui sont singulières sera aimé davantage et arrivera plus vite à une fin heureuse. — Celui qui fait à temps ce qu'il doit , sera ensuite rempli d'une joie plus grande. 

1.1.17 XVII. 
Rentrez au-dedans de votre coeur et fermez la porte de votre bouche , si vous voulez ne point être entraîné par les séductions du démon au milieu des désirs terrestres. Les choses mauvaises sont nuisibles à entendre , celles qui flattent nos yeux sont une source de tentation , et les reproches occasionnent le trouble. Eloignez-vous donc de tout homme emporté, ignorant, dissolu , et demeurez avec Dieu dans le silence. 

1.1.18 XVIII. 
Soyez sobre en votre nourriture , modeste en vos vêtements , attentif en vos paroles , honnête en vos manières , plein de maturité en vos conseils , courageux dans l'adversité , humble au milieu des injures et dans la prospérité, reconnaissant pour les bienfaits, gai dans les mépris , patient dans la douleur et discret en toutes vos actions. 

1.1.19 XIX. 
Craignez d'offenser Dieu par vos moindres négligences et par chacun de vos défauts. Soyez sans présomption dans le succès , et ne vous laissez point aller au désespoir dans les choses fâcheuses. La crainte de Dieu nous éloigne du péché et nous porte à accomplir toute bonne oeuvre d'une manière parfaite. Confiez-vous à Dieu sans réserve, et ce qui 
vous est pénible deviendra tolérable. Que votre paix soit une grande patience : toute tribulation est bien légère emparée à la vie éternelle. 

1.1.20 XX. 
Vendez à Dieu toutes vos jouissances , et sa grâce vous fera goûter en un instant des consolations meilleures. 
Personne n'est plus riche , ni plus libre que celui qui se donne à Dieu tout entier et achète au prix de son amour le Sauveur immolé sur la croix pour le salut du monde. 

1.1.21 XXI. 
Que Jésus-Christ soit votre vie , votre livre , votre méditation , le sujet de vos entretiens; qu'il soit votre unique désir, votre gain , votre espérance entière et votre récompense. Si vous cherchez autre chose que Dieu seul, vous dissiperez, vous serez dans la peine et vous n'arriverez pas au repos. 

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San Bonaventura


BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Aula Paolo VI
Mercoledì, 3 marzo 2010  

 [Video]

San Bonaventura
Cari fratelli e sorelle,
quest’oggi vorrei parlare di san Bonaventura da Bagnoregio. Vi confido che, nel proporvi questo argomento, avverto una certa nostalgia, perché ripenso alle ricerche che, da giovane studioso, ho condotto proprio su questo autore, a me particolarmente caro. La sua conoscenza ha inciso non poco nella mia formazione. Con molta gioia qualche mese fa mi sono recato in pellegrinaggio al suo luogo natio, Bagnoregio, una cittadina italiana, nel Lazio, che ne custodisce con venerazione la memoria.

Nato, probabilmente nel 1217 e morto nel 1274, egli visse nel XIII secolo, un’epoca in cui la fede cristiana, penetrata profondamente nella cultura e nella società dell’Europa, ispirò imperiture opere nel campo della letteratura, delle arti visive, della filosofia e della teologia. Tra le grandi figure cristiane che contribuirono alla composizione di questa armonia tra fede e cultura si staglia appunto Bonaventura, uomo di azione e di contemplazione, di profonda pietà e di prudenza nel governo.
Si chiamava Giovanni da Fidanza. Un episodio che accadde quando era ancora ragazzo segnò profondamente la sua vita, come egli stesso racconta. Era stato colpito da una grave malattia e neppure suo padre, che era medico, sperava ormai di salvarlo dalla morte. Sua madre, allora, ricorse all’intercessione di san Francesco d’Assisi, da poco canonizzato. E Giovanni guarì.

La figura del Poverello di Assisi gli divenne ancora più familiare qualche anno dopo, quando si trovava a Parigi, dove si era recato per i suoi studi. Aveva ottenuto il diploma di Maestro d’Arti, che potremmo paragonare a quello di un prestigioso Liceo dei nostri tempi. A quel punto, come tanti giovani del passato e anche di oggi, Giovanni si pose una domanda cruciale: “Che cosa devo fare della mia vita?”. Affascinato dalla testimonianza di fervore e radicalità evangelica dei Frati Minori, che erano giunti a Parigi nel 1219, Giovanni bussò alle porte del Convento francescano di quella città, e chiese di essere accolto nella grande famiglia dei discepoli di san Francesco. 

Molti anni dopo, egli spiegò le ragioni della sua scelta: in san Francesco e nel movimento da lui iniziato ravvisava l’azione di Cristo. Scriveva così in una lettera indirizzata ad un altro frate: “Confesso davanti a Dio che la ragione che mi ha fatto amare di più la vita del beato Francesco è che essa assomiglia agli inizi e alla crescita della Chiesa. La Chiesa cominciò con semplici pescatori, e si arricchì in seguito di dottori molto illustri e sapienti; la religione del beato Francesco non è stata stabilita dalla prudenza degli uomini, ma da Cristo” (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum innominatum, in Opere di San Bonaventura. Introduzione generale, Roma 1990, p. 29).

Pertanto, intorno all’anno 1243 Giovanni vestì il saio francescano e assunse il nome di Bonaventura. Venne subito indirizzato agli studi, e frequentò la Facoltà di Teologia dell’Università di Parigi, seguendo un insieme di corsi molto impegnativi. Conseguì i vari titoli richiesti dalla carriera accademica, quelli di “baccelliere biblico” e di “baccelliere sentenziario”. 

Così Bonaventura studiò a fondo la Sacra Scrittura, le Sentenze di Pietro Lombardo, il manuale di teologia di quel tempo, e i più importanti autori di teologia e, a contatto con i maestri e gli studenti che affluivano a Parigi da tutta l’Europa, maturò una propria riflessione personale e una sensibilità spirituale di grande valore che, nel corso degli anni successivi, seppe trasfondere nelle sue opere e nei suoi sermoni, diventando così uno dei teologi più importanti della storia della Chiesa. È significativo ricordare il titolo della tesi che egli difese per essere abilitato all’insegnamento della teologia, la licentia ubique docendi, come si diceva allora. La sua dissertazione aveva come titolo Questioni sulla conoscenza di Cristo. Questo argomento mostra il ruolo centrale che Cristo ebbe sempre nella vita e nell’insegnamento di Bonaventura. Possiamo dire senz’altro che tutto il suo pensiero fu profondamente cristocentrico.

In quegli anni a Parigi, la città di adozione di Bonaventura, divampava una violenta polemica contro i Frati Minori di san Francesco d’Assisi e i Frati Predicatori di san Domenico di Guzman. Si contestava il loro diritto di insegnare nell’Università, e si metteva in dubbio persino l’autenticità della loro vita consacrata. Certamente, i cambiamenti introdotti dagli Ordini Mendicanti nel modo di intendere la vita religiosa, di cui ho parlato nelle catechesi precedenti, erano talmente innovativi che non tutti riuscivano a comprenderli. Si aggiungevano poi, come qualche volta accade anche tra persone sinceramente religiose, motivi di debolezza umana, come l’invidia e la gelosia. Bonaventura, anche se circondato dall’opposizione degli altri maestri universitari, aveva già iniziato a insegnare presso la cattedra di teologia dei Francescani e, per rispondere a chi contestava gli Ordini Mendicanti, compose uno scritto intitolato La perfezione evangelica. In questo scritto dimostra come gli Ordini Mendicanti, in specie i Frati Minori, praticando i voti di povertà, di castità e di obbedienza, seguivano i consigli del Vangelo stesso. Al di là di queste circostanze storiche, l’insegnamento fornito da Bonaventura in questa sua opera e nella sua vita rimane sempre attuale: la Chiesa è resa più luminosa e bella dalla fedeltà alla vocazione di quei suoi figli e di quelle sue figlie che non solo mettono in pratica i precetti evangelici ma, per la grazia di Dio, sono chiamati ad osservarne i consigli e testimoniano così, con il loro stile di vita povero, casto e obbediente, che il Vangelo è sorgente di gioia e di perfezione.

Il conflitto fu acquietato, almeno per un certo tempo, e, per intervento personale del Papa Alessandro IV, nel 1257, Bonaventura fu riconosciuto ufficialmente come dottore e maestro dell’Università parigina. Tuttavia egli dovette rinunciare a questo prestigioso incarico, perché in quello stesso anno il Capitolo generale dell’Ordine lo elesse Ministro generale.
Svolse questo incarico per diciassette anni con saggezza e dedizione, visitando le province, scrivendo ai fratelli, intervenendo talvolta con una certa severità per eliminare abusi. Quando Bonaventura iniziò questo servizio, l’Ordine dei Frati Minori si era sviluppato in modo prodigioso: erano più di 30.000 i Frati sparsi in tutto l’Occidente con presenze missionarie nell’Africa del Nord, in Medio Oriente, e anche a Pechino. 

Occorreva consolidare questa espansione e soprattutto conferirle, in piena fedeltà al carisma di Francesco, unità di azione e di spirito. Infatti, tra i seguaci del santo di Assisi si registravano diversi modi di interpretarne il messaggio ed esisteva realmente il rischio di una frattura interna. Per evitare questo pericolo, il Capitolo generale dell’Ordine a Narbona, nel 1260, accettò e ratificò un testo proposto da Bonaventura, in cui si raccoglievano e si unificavano le norme che regolavano la vita quotidiana dei Frati minori.

Bonaventura intuiva, tuttavia, che le disposizioni legislative, per quanto ispirate a saggezza e moderazione, non erano sufficienti ad assicurare la comunione dello spirito e dei cuori. Bisognava condividere gli stessi ideali e le stesse motivazioni. 

Per questo motivo, Bonaventura volle presentare l’autentico carisma di Francesco, la sua vita ed il suo insegnamento. Raccolse, perciò, con grande zelo documenti riguardanti il Poverello e ascoltò con attenzione i ricordi di coloro che avevano conosciuto direttamente Francesco. Ne nacque una biografia, storicamente ben fondata, del santo di Assisi, intitolata Legenda Maior, redatta anche in forma più succinta, e chiamata perciò Legenda minor. La parola latina, a differenza di quella italiana, non indica un frutto della fantasia, ma, al contrario, “Legenda” significa un testo autorevole, “da leggersi” ufficialmente. Infatti, il Capitolo generale dei Frati Minori del 1263, riunitosi a Pisa, riconobbe nella biografia di san Bonaventura il ritratto più fedele del Fondatore e questa divenne, così, la biografia ufficiale del Santo.

Qual è l’immagine di san Francesco che emerge dal cuore e dalla penna del suo figlio devoto e successore, san Bonaventura? Il punto essenziale: Francesco è un alter Christus, un uomo che ha cercato appassionatamente Cristo. Nell’amore che spinge all’imitazione, egli si è conformato interamente a Lui. Bonaventura additava questo ideale vivo a tutti i seguaci di Francesco. Questo ideale, valido per ogni cristiano, ieri, oggi, sempre, è stato indicato come programma anche per la Chiesa del Terzo Millennio dal mio Predecessore, il Venerabile Giovanni Paolo II. Tale programma, egli scriveva nella Lettera Novo Millennio ineunte, si incentra “in Cristo stesso, da conoscere, amare, imitare, per vivere in lui la vita trinitaria, e trasformare con lui la storia fino al suo compimento nella Gerusalemme celeste” (n. 29).

Nel 1273 la vita di san Bonaventura conobbe un altro cambiamento. Il Papa Gregorio X lo volle consacrare Vescovo e nominare Cardinale. Gli chiese anche di preparare un importantissimo evento ecclesiale: il II Concilio Ecumenico di Lione, che aveva come scopo il ristabilimento della comunione tra la Chiesa Latina e quella Greca. Egli si dedicò a questo compito con diligenza, ma non riuscì a vedere la conclusione di quell’assise ecumenica, perché morì durante il suo svolgimento. Un anonimo notaio pontificio compose un elogio di Bonaventura, che ci offre un ritratto conclusivo di questo grande santo ed eccellente teologo: “Uomo buono, affabile, pio e misericordioso, colmo di virtù, amato da Dio e dagli uomini... Dio infatti gli aveva donato una tale grazia, che tutti coloro che lo vedevano erano pervasi da un amore che il cuore non poteva celare” (cfr J.G. Bougerol, Bonaventura, in A. Vauchez (a cura),Storia dei santi e della santità cristiana. Vol. VI. L’epoca del rinnovamento evangelico, Milano 1991, p. 91).

Raccogliamo l’eredità di questo santo Dottore della Chiesa, che ci ricorda il senso della nostra vita con le seguenti parole: “Sulla terra… possiamo contemplare l’immensità divina mediante il ragionamento e l’ammirazione; nella patria celeste, invece, mediante la visione, quando saremo fatti simili a Dio, e mediante l’estasi ... entreremo nel gaudio di Dio” (La conoscenza di Cristo, q. 6,conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici /1, Roma 1993, p. 187).




Saluti:
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins de langue française, en particulier le groupe ‘Chrétiens en grandes écoles’, de Paris et les servants d’autel, de Versailles. Que ce temps du Carême soit pour vous tous une occasion de rechercher le véritable visage du Christ, pour lui conformer votre existence! Que Dieu vous bénisse!
I welcome the English-speaking pilgrims present at today’s Audience, including those from Nigeria, Japan and the United States. To the pilgrims from Sophia University in Tokyo I offer my prayerful good wishes that the coming centenary of your University will strengthen your service to the pursuit of truth and your witness to the harmony of faith and reason. Upon you and your families I invoke God’s abundant blessings!
Von Herzen grüße ich alle deutschsprachigen Pilger und Besucher. Christus, das lernen wir von Bonaventura, gilt es immer mehr kennenzulernen, zu lieben und dann auch nachzuahmen. So finden wir die Mitte unseres Lebens und können der Geschichte in positiver Weise Gestalt geben. Dazu schenke uns allen Gott seine Gnade.
Saludo a los fieles de lengua española, en particular a las Religiosas Franciscanas de Madrid, a los jóvenes provenientes de Valencia, Granada y Madrid, a los miembros de la Asociación Católica de Propagandistas, así como a los grupos venidos de España y Latinoamérica. Recojamos la herencia de este Santo Doctor de la Iglesia, hombre de acción y contemplación, de profunda piedad y de gran prudencia en el gobierno, que con su ejemplo nos recuerda la centralidad del Evangelio en la vida del cristiano. Muchas gracias.
Acolho cordialmente todos os peregrinos de língua portuguesa que vieram à Roma encontrar o Sucessor de Pedro: que a perseverança na prática das boas obras possa vos conduzir sempre mais à união com Jesus Cristo. Desça a Sua Bênção sobre cada um de vós e vossas famílias.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam serdecznie obecnych tu Polaków. Prezentując podczas audiencji sylwetki tych, którzy kształtowali ducha chrześcijańskiej Europy, na zasadzie wyjątku pragnę wspomnieć dzisiaj osobę bliższego nam czasowo Fryderyka Chopina. W tych dniach obchodzimy dwustulecie jego urodzin, trwa Rok Chopinowski. Niech muzyka tego najwybitniejszego polskiego kompozytora, który wniósł wielki wkład w kulturę Europy i świata, zbliża jej słuchaczy do Boga i pomaga w odkrywaniu głębi ludzkiego ducha. Wszystkim z serca błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente tutti i polacchi giunti per quest’udienza. Mentre presento durante le udienze le figure di coloro che hanno formato lo spirito dell’Europa cristiana, facendo un’eccezione vorrei ricordare oggi la persona di Fryderyk Chopin che ha vissuto in tempi non molto lontani. In questi giorni viene celebrato il bicentenario della sua nascita, ed è in corso l’Anno di Chopin. La musica di questo famosissimo compositore polacco, che ha portato grande contributo alla cultura dell’Europa e del mondo, avvicini a Dio coloro che l’ascoltano e aiuti a scoprire la profondità dello spirito dell’uomo. Tutti benedico di cuore.
Saluto in lingua ungherese:
Isten hozta a magyar zarándokokat, különösen is azokat, akik Szombathelyről érkeztek. A nagyböjti időszak legyen a személyes megtérés és a lelki megújulás ideje, hogy örömmel követhessétek Krisztust mind szavaitokban, mind a jócselekedetekben. Ehhez kérem Számotokra a Mindenható Isten áldását. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Do il benvenuto ai pellegrini di lingua ungherese, specialmente al gruppo di Szombathely. Il tempo quaresimale vi conduca alla conversione personale ed al rinnovo spirituale affinché possiate seguire con gioia Cristo con le parole e le opere di carità. Volentieri imploro la benedizione dell'Onnipotente su tutti voi. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
S velikom radošću pozdravljam i blagoslivljam sve hodočasnike iz Hrvatske, a na poseban način osobe s invaliditetom. Dragi prijatelji, promatrajući ovih dana Kristovo predanje u volju Očevu i žrtvu po kojoj smo spašeni, prepoznajmo kako nas je ljubio i zahvalimo mu živeći sveto. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Con grande gioia saluto e benedico i pellegrini provenienti dalla Croazia, e in modo particolare tutte le persone segnate da invalidità fisica. Cari amici, contemplando in questi giorni l’abbandono di Cristo alla volontà del Padre e il sacrificio per il quale siamo stati salvati, prendiamo coscienza di come  Egli ci ha amato e ringraziamoLo vivendo santamente. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ceca:

Srdečně vítám skupinu kněží a mladých ministrantů z Prahy a okolí, kteří konají pouť do Říma, aby zde prosili za nová kněžská povolání. Rád žehnám vám i vašim drahým!
Chvála Kristu!

Traduzione italiana:

Un cordiale benvenuto al gruppo di Sacerdoti e di giovani ministranti che sono venuti a Roma in pellegrinaggio con il proposito di pregare per le nuove vocazioni sacerdotali!
Volentieri benedico voi e i vostri cari!
Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovacca:

Srdečne pozdravujem slovenských pútnikov, osobitne z Bratislavy, ako aj Bratislavský chlapčenský zbor.
Milí mladí, bratia a sestry, Pôstna doba nás pozýva na obrátenie cez počúvanie Božieho Slova, modlitbu a konanie skutkov milosrdenstva. Na také prežívanie Pôstu vám rád žehnám.
Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana:

Saluto cordialmente i pellegrini slovacchi, particolarmente quelli provenienti da Bratislava, come pure il Coro dei ragazzi di Bratislava.
Cari giovani, fratelli e sorelle, il Tempo della Quaresima ci invita alla conversione per mezzo dell’ascolto della Parola di Dio, della preghiera e dell’esercizio delle opere di misericordia. Vi accompagno con la mia Benedizione.
Sia lodato Gesù Cristo!

* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti all’Incontro della Pastorale degli Zingari ed auspico che le Chiese locali sappiano operare insieme per un impegno sempre più efficace in favore degli Zingari. Saluto le Suore Missionarie dell’Apostolato Cattolico – Pallottine, che celebrano in questi giorni il loro Capitolo Generale ed assicuro la mia preghiera affinchè questo importante evento susciti nell’intero Istituto un rinnovato ardore apostolico. Saluto i pellegrini provenienti dal Santuario della Madonna dei Miracoli in Motta di Livenza e li incoraggio a coltivare una sempre più autentica devozione mariana. Saluto con particolare affetto i fedeli di Dugenta, Frasso Telesino, Limatola e Melizzano, terre dei Gambacorta, qui convenuti con i rispettivi Sindaci. Cari amici, vi ringrazio della vostra presenza ed auspico che la riscoperta delle comuni radici suscitino generose collaborazioni per la crescita del bene comune.
Saluto, infine i giovani, i malati e gli sposi novelli. Cari giovani, preparatevi ad affrontare le importanti tappe della vita, fondando ogni vostro progetto sulla fedeltà a Dio e ai fratelli. Cari malati, offrire le vostre sofferenze al Padre celeste in unione a quelle di Cristo, per contribuire alla costruzione del Regno di Dio. E voi, cari sposi novelli, sappiate quotidianamente edificare la vostra famiglia nell'ascolto di Dio, nel fedele e reciproco amore.



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domenica 14 luglio 2013

Voi siete una luce.




...Ugualmente ho detto che voi siete una luce. Chi accende un lume a sera in una casa dove lo mette? Nel buco sotto il forno? Nella caverna che fa da cantina? O chiuso dentro un cassapanco? O anche semplicemente e solamente lo si opprime col moggio? No. Perché allora sarebbe inutile accenderlo. Ma si pone il lume 
sull'alto di una mensola, o lo si appende al suo portalume perché essendo alto rischiari tutta la stanza e 
illumini tutti gli abitanti in essa. 

Ma appunto perché ciò che è posto in alto ha incarico di ricordare Iddio e di 
fare luce, deve essere all'altezza del suo compito. Voi dovete ricordare il Dio vero. 

Fate allora di non avere in 
voi il paganesimo settemplice. Altrimenti diverreste alti luoghi profani con boschetti sacri a questo o quel dio 
e trascinereste nel vostro paganesimo coloro che vi guardano come templi di Dio. 
Voi dovete portare la luce di Dio. 

Un lucignolo sporco, un lucignolo non nutrito di olio, fuma e non fa luce, puzza e non illumina. 

Una 
lampada nascosta dietro un quarzo sudicio non crea la leggiadria splendida, non crea il fulgido giuoco della 
luce sul lucido minerale. Ma langue dietro il velo di nero fumo che fa opaco il diamantifero riparo. 

La luce di Dio splende là dove è solerte la volontà a pulire giornalmente dalle scorie che lo stesso lavoro, coi suoi contatti, e reazioni, e delusioni, produce. La luce di Dio splende là dove il lucignolo è immerso in 
abbondante liquido di orazione e di carità. 
La luce di Dio si moltiplica in infiniti splendori, quante sono le perfezioni di Dio delle quali ognuna suscita nel santo una virtù esercitata eroicamente, se il servo di Dio tiene 
netto il quarzo inattaccabile della sua anima dal nero fumo di ogni fumigante mala passione. Inattaccabile quarzo. Inattaccabile! (Gesù tuona in questa chiusa e la voce rimbomba nell'anfiteatro naturale). 
Solo Dio ha il diritto e il potere di rigare quel cristallo, di scriverci sopra col diamante del suo volere il suo santissimo Nome. 
Allora quel Nome diviene ornamento che segna un più vivo sfaccettare di soprannaturali 
bellezze sul quarzo purissimo. 

Ma se lo stolto servo del Signore, perdendo il controllo di sé e la vista della 
sua missione, tutta e unicamente soprannaturale, si lascia incidere falsi ornamenti, sgraffi e non incisioni, 
misteriose e sataniche cifre fatte dall'artiglio di fuoco di Satana, allora no, che la lampada mirabile non 
splende più bella e sempre integra, ma si crepa e rovina, soffocando sotto i detriti del cristallo scheggiato la 
fiamma, o se non si crepa fa un groviglio di segni di inequivocabile natura nei quali si deposita la fuligine e si insinua e corrompe. 

Guai, tre volte guai ai pastori che perdono la carità, che si rifiutano di ascendere 
giorno per giorno per portare in alto il gregge che attende la loro ascesi per ascendere. 

Io li percuoterò abbattendoli dal loro posto e spegnendo del tutto il loro fumo. 
Guai, tre volte guai ai maestri 
che ripudiano la Sapienza per saturarsi di scienza sovente contraria, sempre superba, talora satanica, perché li 
fa uomini mentre - udite e ritenete - mentre se ogni uomo ha destino di divenire simile a Dio, con la 
santificazione che fa dell'uomo un figlio di Dio, il maestro, il sacerdote ne dovrebbe avere già l'aspetto dalla 
terra, e questo solo, di figlio di Dio. 
Di creatura tutt'anima e perfezione dovrebbe avere aspetto. Dovrebbe avere, 
per aspirare a Dio i suoi discepoli. 

Anatema ai maestri di soprannaturale dottrina che divengono idoli di umano sapere. 
Guai, sette volte guai ai morti allo spirito fra i miei sacerdoti, a quelli che col loro insapore, 
col loro tepore di carne mal viva, col loro sonno pieno di allucinate apparizioni di tutto ciò che è fuorché Dio uno e trino, 
pieno di calcoli di tutto ciò che è fuorché soprumano desiderio di aumentare le ricchezze dei cuori e di Dio, vivono umani, meschini, torpidi, trascinando nelle loro acque morte quelli che li seguono credendoli "vita". 
Maledizione di Dio sui corruttori del mio piccolo, amato gregge. Non a coloro che 
periscono per ignavia vostra, o inadempienti servi del Signore, ma a voi, di ogni ora e di ogni tempo, e per 63 ogni contingenza e per ogni conseguenza, Io chiederò ragione e vorrò punizione. 
Ricordatevi queste parole. 

Ed ora andate. Io salgo sulla cima. Voi dormite pure. Domani, per il gregge, il Pastore aprirà i pascoli della 
Verità ».