lunedì 4 agosto 2014

L'ECCELLENZA DEL ROSARIO




 L'ECCELLENZA DEL ROSARIO NELLE MERAVIGLIE DA DIO OPERATE IN SUO FAVORE


ROSA TRENTUNESIMA

[98] In una visita a Bianca, regina di Francia, che dopo dodici anni di matrimonio non aveva ancora figli ed era perciò molto afflitta, san Domenico le consigliò di recitare ogni giorno il Rosario per ottenere dal cielo tale grazia. Ella così fece e nel 1213 diede alla luce il primogenito che chiamò Filippo. Ma la morte glielo rapì ch'era ancora in fasce e allora la pia regina ricorse più che mai a Maria, facendo anche distribuire gran numero di corone del Rosario a tutta la corte e in parecchie città del regno perché Dio le concedesse intero il sospirato favore. E fu esaudita poiché nel 1215 le nacque Luigi, la gloria di Francia ed il modello dei re cristiani.


[99] Alfonso VIII re d'Aragona e di Castiglia, punito da Dio in diversi modi per i suoi peccati, fu costretto a ritirarsi nella città di un suo alleato. Avvenne che in quella città il giorno di Natale san Domenico predicasse come sempre sul Rosario e sulle grazie che con esso si ottengono da Dio. Tra l'altro disse che coloro che lo recitano devotamente riportano vittoria sui nemici e ritrovano ogni cosa perduta. Colpito da tali parole il re fece ricercare san Domenico e gli chiese se fosse vero quanto aveva detto circa il Rosario. Il Santo rispose che non doveva dubitarne e l'assicurò che ne avrebbe sperimentato gli effetti se avesse praticato la devozione al Rosario e si fosse iscritto nella Confraternita. Il re, allora, decise di recitare ogni giorno il Rosario e fu fedele. Dopo un anno, esattamente nel medesimo giorno di Natale, dopo ch'egli terminò di dire il Rosario, la Madonna gli apparve e gli disse: “Alfonso, da un anno in qua tu mi onori recitando devotamente il mio Rosario; ebbene, vengo per darti la ricompensa: sappi che ti ho ottenuto da mio Figlio il perdono di tutti i peccati. Eccoti, ora, una corona del Rosario; portala indosso e nessuno dei tuoi nemici potrà ucciderti”.


La Madonna disparve lasciando il re grandemente consolato e fiducioso. Egli tornò a casa con la corona in mano e, pieno di gioia, raccontò alla regina del favore ricevuto dalla Vergine, indi con la preziosa corona toccò gli occhi della regina da gran tempo cieca, ed ella riacquistò immediatamente la vista perduta.
Qualche tempo dopo re Alfonso raccolse un esercito, strinse accordi con gli alleati e attaccò arditamente i suoi nemici; li sconfisse e li obbligò a restituirgli le terre e a risarcire ogni danno. Inoltre divenne tanto abile in guerra che da ogni parte i soldati mercenari venivano ad arruolarsi sotto le sue insegne, fatti sicuri che la vittoria arrideva sempre alle sue armi. E di ciò nessuna meraviglia: egli non attaccava mai battaglia senza prima aver recitato in ginocchio il Rosario; anzi, aveva fatto iscrivere nella confraternita tutta la sua corte ed esortava gli ufficiali e i familiari ad esserne membri esemplari. La regina stessa vi si era iscritta e ambedue perseveravano nel servizio a Maria con edificante pietà.


 "Totus tuus ego sum, et omnia mea tua sunt. [...] Accipio te in mea omnia, praebe mihi cor tuum, o Maria"

Salve Regina...


Salve.



Salut! Vierge des vierges, étoile du matin, remède véritable des crimes les plus infâmes, consolatrice des hommes en proie au malheur, ennemie irréconciliable du péché.

Regina.


Reine de ceux qui règnent, Vierge immaculée, Mère unique entre les mères , vous avez mis au monde un Fils, et l'on vous appelle le palais sacré du Seigneur : versez donc sur nous les secours abondants du ciel.

Mater misericordiae.


Vous avez mérité d'être nommée la source de la miséricorde et la Mère de la grâce, car vous avez conçu le Roi suprême de gloire, vous lui avez donné la vie, et vous avez offert au monde l'auteur de tout pardon.

Vita.


La vie, la voie, la vérité est sortie de la terre, et votre virginité est demeurée sans tache, car votre humilité vous a rendue digne d'être choisie de Dieu lorsqu'il se revêtit de notre chair.


Dulcedo.


La douceur par excellence, Celui qui est appelé l'Agneau de Dieu, Celui dont le sang, comme un bain salutaire, a lavé les crimes de l'homme abandonné, Celui qui a vaincu le démon, est le fruit béni de votre sein.

Et spes nostra.


Vierge Marie, vous êtes notre espérance inébranlable, vous la tige fleurie de Jessé, vous que le Prophète nous a montrée couverte de la rosée du Ciel, vous qui êtes belle comme la neige la plus pure, tendre Mère de Dieu.

Salve.


Salut! lumière des Fidèles, brillante comme l'aurore, plus ravissante et plus suave que le lis. Eloignez de nous sans retard tout ce qui peut nous être un danger, et implorez pour nous le secours du Seigneur.

Ad te.


Malheureux, plongés dans une infortune profonde, nous élevons nos cris jusqu'à vous; ouvrez à nos prières les oreilles de votre coeur sacré, afin que, délivrés par vous des gouffres de l'abîme, nous puissions librement suivre la voie montrée par votre Fils.

Clamamus.


Nous poussons vers vous des soupirs pleins de ferveur , et nous vous supplions avec un tendre amour : « détruisez tout ce que nos pensées perverses ont pu produire au dehors d'actions criminelles.

Exules.


Nous sommes tous condamnés à un dur exil. En punition du crime de nos pères, nous avons été privés de la gloire et déshérités des félicités du ciel; mais le don de votre tendresse nous a rendu tous nos droits.

Filii.


Vos enfants ne peuvent qu'exprimer par Leur gémissements les misères dont ils sont assiégés de toutes parts en ce monde. Sans cesse ils se sentent, entraînés vers des crimes clignes des châtiments éternels; mais ils sont affermis par votre miséricorde.

Evæ.


La chute d'Eve nous a causé un tort irréparable; elle nous a ravi la joie bienheureuse du ciel. Mais après Eve, elle nous a valu, incarné de la Vierge , Celui qui a brisé la mort et détruit le péché.

Ad te.


Vos serviteurs crient sans cesse vers vous et font entendre des soupirs fidèles; ils implorent humblement le secours de votre puissance. Que votre miséricorde écoute leurs prières.

Suspiramus.


Nous soupirons et nous versons des larmes, nous gémissons sans cesse sur les péchés que nous avons commis. Mais, ô Mère de piété! nous avons mis en vous notre confiance; vous obtiendrez grâce et miséricorde au pécheur brisé par un vrai repentir.

Gementes.


Nous nous rappelons les fautes de nos jours anciens, les fautes dont notre esprit pervers s'est souillé librement , et nous en gémissons. Mais en même temps , ô Vierge immaculée ! nous espérons en vous , et nous vous demandons que nos voeux soient exaucés.

Et flentes.


Nous pleurons et notre âme est en proie à la honte et à la douleur ; versez donc en nous la lumière. Vierge bienfaisante ,purifiez avec amour les taches que le péché imprima en nos coeurs; aimable Marie , veuillez nous réunir aux habitants de la céleste patrie.

In hâc valle.


En cette vallée misérable et environnée de ténèbres, je vois des hommes sans nombre dont la vie est détestable et hideuse; leurs exemples se propagent à raison des crimes qu'ils ont commis et des hontes dont ils sont couverts.

Lacrymarum.


Des larmes abondantes ont coulé vainement de nos yeux : « les vieillards, les enfants et le peuple tout entier craignent de perdre ce que l'ambitieux cherche avec ardeur et ce que l'homme du inonde poursuit en tous lieux.

Eia ergo.


Relevez donc nos âmes de leurs chutes; dirigez leur course vers vous. Fortifiez ceux qui tremblent, redressez ceux qui se sont égarés et vous cherchent avec amour; soyez le guide assuré des malheureux qui se confient en vous.

Advocata.


Vous êtes notre puissante avocate auprès du Sauveur : « hâtez-vous donc d'intercéder pour nous, selon votre miséricorde accoutumée. Que votre amour maternel nous fasse sentir sa bénigne influence; qu'il apaise votre Fils en faveur d'un peuple infortuné.

Nostra.


Toujours la Vierge Mère fut l'espoir des fidèles; elle l'est encore de nos jours, elle le sera à jamais.
Elle est pour nous la cité royale qui nous met à l'abri
des coups de nos ennemis; elle est le remède qui chasse tous les maux loin de nous.

Illos tuos misericordes oculos ad nos converte.

Oui! tournez ces yeux pleins de tendresse et de miséricorde vers des serviteurs si peu unis dans le bien et si unanimes à courir au mal; détruisez l'aiguillon de noire chair , détruisez tous ses crimes.

Et Jesum benedictum.


Jésus , votre Fils unique , est le fruit béni de votre sein ; daignez-le montrer à nos yeux : « il est glorieux, plein de tendresse et ennemi du mensonge. C'est par lui que le genre humain après s'être éloigné de Dieu et perdu pour un temps , s'est relevé invincible des liens de la mort.

Ventris tui.


Vos entrailles ont porté Jésus , et vos mamelles bienheureuses ont allaité Celui que plus tard les Juifs couvrirent de blessures cruelles et qu'ils condamnèrent à la mort de la croix après l'avoir ainsi traité.

Nobis post hoc exilium ostende.


Après cet exil montrez-nous plein de miséricorde , donnez-nous Jésus votre Fils. Etendez sur nous votre protection maternelle et puissante; daignez prendre notre défense en ce moment où nous serons jugés.

clemens !


O clémence ineffable de la souveraine bonté ! fille d'Adonaï, fleur de la virginité, pardon des pécheurs endurcis, mère de tendresse, joie des vierges et manteau de la charité !

pia!


O pieuse et tendre Reine des cieux! vous êtes la plus digne et la plus riche des créatures sorties des mains de Dieu; vous êtes la Vierge prudente par excellence, la gloire des Confesseurs et l'honneur le plus éclatant des Apôtres.

dulcis.


O Vierge d'une douceur inaltérable, plus douce que le miel et le rayon le plus suave, colombe très-pure, jamais le fiel le plus léger ne reposa en votre coeur. Mère de bénignité , repoussez loin de nous, nous vous en supplions, tout ce qui peut imprimer une tache à notre innocence.

Virgo Maria.


Bonne Marie , conjurez votre Fils de daigner recevoir en sa gloire quiconque, pour vous honorer, voudra redire avec amour ce que je viens d'écrire à votre louange.


domenica 3 agosto 2014

L'esempio di Santa Maria Goretti



Carissimo/a Amico/a,



Poco più di un secolo fa, il 6 luglio 1902, si spegneva Maria Goretti, «l'Agnese del ventesimo secolo», come la chiamò Papa Pio XII in occasione della canonizzazione, il 26 giugno 1950. Ma Dio, come dice san Paolo, ha scelto ciò che nel mondo è debole per confondere i forti; Dio ha scelto ciò che nel mondo è umile e disprezzato e ciò che è nulla... perchè nessun uomo possa gloriarsi davanti a Dio (1 Cor. 1, 27-29). In occasione di un pellegrinaggio nel luogo del martirio della giovane santa, il 29 settembre 1991, Papa Giovanni Paolo II sottolineava: «Dio ha scelto, ha glorificato una semplice contadinella, di origine povera. L'ha glorificata con la potenza del suo Spirito... Carissimi fratelli e sorelle! guardate Maria Goretti... È diventata letizia per la Chiesa e fonte di speranza per noi».Maria nasce il 16 ottobre 1890 a Corinaldo, provincia d'Ancona (Italia), in una famiglia povera di beni terreni, ma ricca di fede e di virtù: tutti i giorni, preghiere in comune e rosario; la domenica, Messa e santa Comunione. Maria è la terza dei sette figli di Luigi Goretti e di Assunta Carlini. Fin dal giorno dopo la nascita, viene battezzata e consacrata alla Santa Vergine. Riceverà il sacramento della Cresima all'età di sei anni.
Dopo la nascita del quarto figlio, Luigi Goretti, troppo povero per sopravvivere nel suo paese d'origine, emigra con la famiglia verso le vaste pianure, all'epoca ancora malsane, della campagna romana. Si stabilisce a Le Ferriere di Conca, al servizio del Conte Mazzoleni. Lì, Maria non tarda a rivelare un'intelligenza ed un giudizio precoci. Non farà mai un capriccio, mai una disubbidienza, non dirà mai una bugia. È veramente l'angelo della famiglia.

In capo ad un anno di lavoro spossante, Luigi è colpito da una malattia che lo stronca in dieci giorni. Per Assunta ed i figli, comincia un lungo calvario. Maria piange spesso la morte del padre ed approfitta di ogni occasione per inginocchiarsi davanti al cancello del cimitero: il papà si trova forse in Purgatorio, e siccome essa non ha i mezzi per far dire Messe per il riposo della sua anima, si sforza di supplire con preghiere. Non bisognerebbe pensare che la bambina pratichi la bontà naturalmente. I suoi progressi stupefacenti sono il frutto della preghiera. Sua madre dirà che il rosario le era diventato in un certo modo necessario, ed infatti lo porta sempre attorcigliato attorno al polso. Attinge alla contemplazione del crocifisso un intenso amore per Dio ed un profondo orrore per il peccato.


«Voglio Gesù»

Maria anela al giorno in cui riceverà la santa Eucaristia. Secondo l'abitudine dell'epoca, dovrà aspettare fino all'età di undici anni. «Mamma, chiede un giorno, quando farò la Comunione?... Voglio Gesù. – Come la puoi fare? Non sai il catechismo, non sai leggere, non abbiamo denaro per comprarti il vestito, le scarpe, il velo e non abbiamo un attimo di libertà. – Mamma, ma allora non la farò mai la prima Comunione! e io non voglio più stare senza Gesù! – Cosa vuoi mai che faccia? Non posso vederti andare a fare la Comunione come una piccola ignorante». Finalmente, Maria troverà modo di prepararsi, grazie all'aiuto di una persona dei dintorni. Tutto il paese si darà da fare per fornirle i vestiti da Comunicanda. Riceve l'Eucaristia il 29 maggio 1902.
Il fatto di aver ricevuto il Pane degli Angeli aumenta in Maria l'amore per la purezza, e le fa prendere la risoluzione di conservare a qualsiasi prezzo quest'angelica virtù. Un giorno, dopo aver sentito uno scambio di parole sconvenienti fra un ragazzo ed una delle sue compagne, dice indignata a sua madre: «Mamma, come parla male quella ragazza! – Fa' ben attenzione a non partecipare mai a simili conversazioni. – Non posso neanche pensarci, mamma; piuttosto che farlo, preferirei...» e la parola «morire» le rimane sulle labbra. Un mese dopo, la voce del suo sangue finirà la frase...

Entrando al servizio del Conte Mazzoleni, Luigi Goretti si è associato con Giovanni Serenelli e suo figlio Alessandro. Le due famiglie hanno appartamenti separati, ma una cucina in comune. Luigi non ha tardato a rimpiangere la vicinanza di Giovanni Serenelli, persona talmente diversa dai suoi, bevitore e senza ritegno nelle parole. Dopo la morte del marito, Assunta ed i suoi figli sono caduti sotto il giogo dispotico dei Serenelli. Maria, che ha capito la situazione, si sforza di sostenere sua madre: «Coraggio, mamma, non aver paura, stiamo diventando grandi. Basta che Nostro Signore ci dia la salute. La Provvidenza ci aiuterà. Lotteremo, lotteremo!»

Sempre nei campi per provvedere ai bisogni dei figli, la Signora Goretti non ha il tempo di occuparsi nè della casa, nè dell'istruzione religiosa dei più piccoli. Maria si occupa di tutto, per quel tanto che può. Non si siede a tavola se non dopo aver servito tutti e prende per sè solo i resti. La sua compiacenza si estende anche ai Serenelli. Dal canto suo, Giovanni, la cui moglie è deceduta all'ospedale psichiatrico d'Ancona, si occupa ben poco del figlio Alessandro, solido marcantonio di diciannove anni, sboccato, vizioso, che si diverte a tappezzare la sua stanza di immagini oscene ed a leggere libri cattivi. Sul letto di morte, Luigi Goretti ha presentito il pericolo che rappresenta per i suoi figli la compagnia dei Serenelli, ed ha ripetuto senza posa alla moglie: «Assunta, torna a Corinaldo!» Purtroppo, Assunta è piena di debiti e vincolata da un contratto d'affitto di fondo rustico.




«Non farlo... È un peccato!»


Al contatto dei Goretti, qualche sentimento religioso si è risvegliato in Alessandro. Si associa talvolta al rosario che essi recitano in famiglia; nei giorni festivi, assiste alla Messa, si confessa perfino di tanto in tanto. Eppure, fa proposte oscene all'innocente Maria che, all'inizio, non capisce. Poi, intuendo la perversità del giovane, la ragazza sta in guardia e respinge le lusinghe tanto quanto le minacce. Supplica sua madre di non lasciarla più sola in casa, ma non osa esporle chiaramente i motivi del suo spavento, perchè Alessandro l'ha avvertita: «Se riveli qualcosa a tua madre, ti ammazzo». Il suo unico ricorso è la preghiera. La vigilia della morte, Maria chiede ancora, piangendo, alla madre, di non lasciarla sola. Non ottenendo altre spiegazioni, la Signora Goretti crede che si tratti di un capriccio e non dà importanza alla supplica reiterata.

Il 5 luglio 1902, si battono le fave sull'aia, ad una quarantina di metri dalla casa d'abitazione. Alessandro conduce un carro tirato da buoi e lo fa girare e rigirare sulle fave stese sul suolo. Verso le tre del pomeriggio, mentre Maria è sola in casa, Alessandro domanda: «Assunta, le dispiacerebbe guidare per un istante i buoi al posto mio?» Senza nessun sospetto, la donna accetta. Maria, seduta sulla soglia della cucina, rammenda una camicia che Alessandro le ha dato dopo la colazione, e sorveglia nello stesso tempo la sorellina, Teresina, che dorme accanto a lei.

«Maria! grida Alessandro – Cosa vuoi? – Voglio che tu mi segua. – Perchè? – Seguimi! – Dimmi quel che vuoi, altrimenti non ti seguo». Davanti a tanta resistenza, il ragazzo la prende violentemente per un braccio e la trascina nella cucina, di cui sbarra la porta. La bambina grida, ma la sua voce non giunge all'esterno. Non riuscendo a far cedere la sua vittima, Alessandro la imbavaglia e brandisce un pugnale. Maria trema ma non cede. Furente, il ragazzo prova a strapparle con violenza i vestiti. Maria si libera dal bavaglio e grida: «Non farlo... È un peccato... Andrai all'inferno». Poco preoccupato del giudizio di Dio, l'infelice alza l'arma: «Se non vuoi, ti ammazzo». Davanti alla sua resistenza, la colpisce a più riprese. La bambina grida: «Dio mio! Mamma!» e cade a terra. Credendola morta, l'assassino butta il coltello ed apre la porta per fuggire, quando la sente ancora gemere. Torna sui suoi passi, raccoglie l'arma e la trafigge di nuovo da parte a parte, poi sale nella sua stanza e vi si barrica. Maria ha ricevuto quattordici ferite gravi; è svenuta.

Teresina, svegliata dal rumore, lancia un grido stridente, che la Signora Goretti sente. Spaventata, dice al giovane figlio Mariano: «Va' subito a cercare Maria; dille che Teresina la chiama». In quel momento, Giovanni Serenelli sale per le scale e, vedendo l'orribile spettacolo che si presenta ai suoi occhi, esclama: «Assunta e anche tu Mario, venite!» Mario Cimarelli, un operaio della fattoria, sale i gradini a quattro a quattro. La mamma arriva a sua volta: «Mamma! geme Maria che ha ripreso i sensi. – Che cosa è successo? – È Alessandro che mi ha fatto male!» Si chiamano il medico ed i carabinieri, che arrivano appena in tempo per impedire che i vicini, sovreccitati, mettano a morte Alessandro seduta stante.



«Gli perdono per amore di Gesù»


Dopo un percorso lungo e molto penoso in ambulanza, si arriva all'ospedale, verso le ore venti. I medici si stupiscono che la bambina non sia morta a seguito delle ferite: sono stati colpiti il pericardio, il cuore, il polmone sinistro, il diaframma, l'intestino. Vedendo che è spacciata, chiamano il cappellano. Maria si confessa, perfettamente lucida. Poi, i medici le prodigano cure per due ore, senza anestesiarla. Maria non si lamenta. Non smette di pregare e di offrire le sue sofferenze alla Santissima Vergine, Madre del dolore. Si concede a sua madre di rimanere al suo capezzale. Maria trova la forza di consolarla: «Mamma, cara mamma, ora sto bene!... Come stanno i fratellini e le sorelline?»

Maria è divorata dalla sete: «Mamma, dammi una goccia d'acqua. – Mia povera Maria, il dottore non vuole, ti farebbe ancora più male». Stupita, Maria continua: «È mai possibile che non possa avere una goccia d'acqua!» Guarda allora Gesù sulla Croce che, anche lui, aveva detto: «Ho sete!» e si rassegna. Il cappellano dell'ospedale la assiste paternamente. Al momento di darle la Santa Comunione, la interroga: «Maria, perdoni di tutto cuore al tuo assassino?» Essa reprime una repulsione istintiva, poi risponde: «Sì, gli perdono per amore di Gesù... e voglio che venga anche lui con me in Paradiso... Lo voglio accanto a me... Che Dio gli perdoni, perchè io gli ho già perdonato...» È con questi sentimenti, quelli di Cristo stesso sul Calvario, che riceve l'Eucaristia e l'Estrema Unzione, serena, tranquilla, umile nell'eroismo della sua vittoria. La fine si avvicina. La si sente chiamare: «Papà». Finalmente, dopo un ultimo appello a Maria, entra nella gioia immensa del Paradiso, il 6 luglio 1902, alle tre del pomeriggio.



«Perdete il vostro tempo, Monsignore»


Tre mesi dopo il dramma, ha luogo il processo di Alessandro. Per consiglio del suo avvocato, confessa: «Mi piaceva. L'ho spinta al male due volte e non ho potuto ricavarne nulla. Per dispetto, ho preparato il pugnale di cui mi sono servito». Viene condannato a trent'anni di lavori forzati. Finge di non pentirsi affatto del suo delitto. Talvolta, lo si sente gridare: «Allegro, Serenelli, ancora ventinove anni e sei mesi e tornerai alla vita civile!» Ma Maria, dall'alto del Cielo, non lo dimentica. Qualche anno dopo, Monsignr Blandini, vescovo della diocesi in cui si trova la prigione, ha l'ispirazione di visitare l'assassino per portarlo a pentirsi. «Perdete il vostro tempo, Monsignore, afferma il secondino, è un duro!» Alessandro riceve il vescovo borbottando. Ma, al ricordo di Maria, del suo perdono eroico, della bontà e dalla misericordia infinita di Dio, si lascia toccare dalla grazia. Quando il prelato se ne va, piange nella solitudine della sua cella, con grande stupore dei secondini.

Una notte, Maria gli appare in sogno, vestita di bianco, nei giardini fioriti del Paradiso. Sconvolto, Alessandro scrive a Monsignor Blandini: «Mi pento tanto più del mio delitto, che sono conscio di aver tolto la vita ad una povera ragazza innocente che, fino all'ultimo momento, ha voluto salvare il suo onore, sacrificandosi, piuttosto che cedere alla mia volontà criminale. Domando pubblicamente perdono a Dio ed alla povera famiglia, per il grande delitto commesso. Voglio sperare che otterrò anch'io il perdono, come tanti altri su questa terra». Il suo pentimento sincero e la buona condotta in prigione gli valgono di essere liberato quattro anni prima del termine della pena. Trova allora un posto di giardiniere in un convento di cappuccini e vi si mostra esemplare. È ammesso al Terz'Ordine di San Francesco.

Grazie alle sue buone disposizioni, Alessandro è chiamato a testimoniare al Processo di Beatificazione di Maria. È qualcosa di molto delicato e di molto penoso per lui. Ma confessa: «Devo riparare e fare tutto quel che posso per la sua glorificazione. Il male è tutto dalla mia parte. Mi sono lasciato andare alla passione brutale. Essa è una santa, una vera martire. È una fra le prime in Paradiso, dopo quel che ha dovuto soffrire per causa mia».

A Natale del 1937, si reca a Corinaldo, dove Assunta Goretti si è ritirata con i figli, unicamente per riparare e chiedere perdono alla madre della vittima. Non appena davanti a lei, chiede piangendo: «Assunta, mi perdona? – Maria ti ha perdonato, non potrei perdonarti anch'io?» balbetta questa. Nel giorno di Natale, gli abitanti di Corinaldo non sono poco stupiti e commossi di veder avvicinarsi alla Tavola Eucaristica, l'uno accanto all'altra, Alessandro e Assunta.


«Guardatela!»

L'influenza di Maria Goretti continua ai nostri giorni. Papa Giovanni Paolo II la propone come modello ai giovani: «La nostra vocazione alla santità, che è la vocazione di chiunque sia battezzato, è incoraggiata dall'esempio della giovane martire. Guardatela, soprattutto voi adolescenti, voi giovani. Siate, come lei, capaci di difendere la purezza del cuore e del corpo; sforzatevi di lottare contro il male e il peccato, alimentando la vostra comunione con il Signore attraverso la preghiera, l'esercizio quotidiano della mortificazione e la scrupolosa osservanza dei comandamenti» (29 settembre 1991).

La totale osservanza dei comandamenti è un frutto dell'amore. «L'amore di Dio e l'amore del prossimo sono inseparabili dall'osservanza dei comandamenti dell'Alleanza», ricordava il Papa nell'Enciclica Veritatis splendor (6 agosto 1993, n. 76). Da questo sappiamo che conosciamo Dio, dice San Giovanni: se osserviamo i suoi comandamenti. Chi dice di conoscerlo, ma non osserva i suoi comandamenti, è bugiardo, e la verità non è in lui... L'amore di Dio consiste nell'osservare i suoi comandamenti (1 Giov. 2, 3-4; 5, 3). È sempre possibile osservare i comandamenti, con il soccorso della grazia divina. «Dio non comanda cose impossibili, ma comandando, ti invita a fare quel che puoi e a domandare quel che non puoi e ti aiuta a potere. I suoi comandamenti non sono gravosi (1 Giov. 5, 3), il suo giogo è dolce ed il suo carico leggero (ved. Matt. 11, 30)» (Concilio di Trento, VIª sessione, cap. 11). La virtù della speranza viene offerta senza posa all'uomo. È nella Croce di Gesù, nel dono dello Spirito Santo e nei sacramenti (specialmente quelli della Penitenza e dell'Eucaristia) che egli trova la forza di essere fedele al suo Creatore, anche nelle più gravi difficoltà (ved. Veritatis splendor, 103).

La realtà e la potenza del soccorso divino si manifestano in un modo particolarmente tangibile nei martiri. Elevandoli agli onori degli altari, «la Chiesa ha canonizzato la loro testimonianza e dichiarato vero il loro giudizio, secondo cui l'amore di Dio implica obbligatoriamente il rispetto dei comandamenti, anche nelle circostanze più gravi, ed il rifiuto di trasgredirli, anche nell'intenzione di salvare la propria vita» (Veritatis splendor, 91). Certamente, poche persone sono chiamate a subire il martirio del sangue. Ma, «di fronte alle numerose difficoltà che la fedeltà all'ordine morale può far affrontare, anche nelle circostanze più ordinarie, ogni cristiano è chiamato, con la grazia di Dio implorata nella preghiera, ad un impegno talvolta eroico, sostenuto dalla virtù della forza attraverso cui – come insegna San Gregorio Magno – può arrivare fino ad «amare le difficoltà di questo mondo in vista delle ricompense eterne»» (Id., 93).

Così, il Papa raccomanda ai giovani: «Non abbiate paura di andare controcorrente, di respingere gli idoli del mondo... Con il peccato, ci si distoglie da Dio, nostro unico bene, e si sceglie di schierarsi dalla parte degli «idoli» che ci conducono alla morte ed alla condanna eterna, all'inferno». Maria Goretti «ci incoraggia a sperimentare la gioia dei poveri che sanno rinunciare a tutto, pur di non perdere l'unica cosa necessaria: l'amicizia di Dio... Cari giovani, ascoltate la voce di Cristo che chiama anche voi sulla strada angusta della santità» (29 settembre 1991).

Santa Maria Goretti ci ricorda che questa strada angusta passa per la fedeltà alla virtù della castità. Ai nostri giorni, la castità è spesso schernita e disprezzata. Il Cardinale López Trujillo scrive: «Per certi, che si trovano negli ambienti in cui si offende e si discredita la castità, vivere castamente può esigere una lotta dura, talvolta eroica. Ad ogni modo, con la grazia di Cristo, che nasce dal suo amore di Sposo per la Chiesa, tutti possono vivere castamente, anche se si trovano in condizioni poco favorevoli» (Verità e significato della sessualità umana, Consiglio Pontificio per la Famiglia, 8 dicembre 1995, n. 19).


Un lento e lungo martirio

La preservazione della castità implica che siano rifiutati certi pensieri, parole ed opere peccaminose, come pure che siano evitate le occasioni di peccare. «Che l'infanzia ridente e la giovinezza ardente apprendano a non lasciarsi andare perdutamente alle gioie effimere e vane della voluttà, nè ai piaceri di vizi inebrianti che distruggono l'innocenza tranquilla, ingenerano una cupa tristezza, indeboliscono, presto o tardi, le forze dell'anima e del corpo», ammoniva Papa Pio XII, in occasione della canonizzazione di Santa Maria Goretti. 

Il Catechismo della Chiesa Cattolica ricorda: «O l'uomo comanda alle sue passioni e consegue la pace, oppure si lascia asservire da esse e diventa infelice» (CCC, 2339). Pertanto, è necessario seguire una regola di vita che «richiede forza, una costante attenzione, nonchè una coraggiosa rinuncia alle seduzioni del mondo. Dobbiamo far prova di una vigilanza incessante, da cui non dobbiamo distoglierci per nessuna ragione... fino al termine del nostro percorso terreno. Si tratta di una lotta contro se stessi che possiamo assimilare ad un lento e lungo martirio. Il Vangelo ci esorta chiaramente a tale lotta: Il Regno dei Cieli soffre violenza, ed i violenti se ne impadroniscono (Matt. 11, 12)» (Giovanni Paolo II, id.).

Per creare un clima favorevole alla castità, è importante praticare la modestia ed il pudore nello sguardo, nel parlare, nell'agire e nel vestirsi. Attraverso queste virtù, la persona viene rispettata ed amata per se stessa, invece di esser guardata e trattata come oggetto di piacere. Così, i genitori veglieranno a che certe mode non violino la soglia di casa, in particolare attraverso un cattivo uso dei mass media. I bambini e gli adolescenti saranno incoraggiati a stimare ed a praticare la padronanza di sè ed il ritegno, a vivere con ordine, a fare sacrifici personali con uno spirito d'amore per Dio e di generosità per gli altri, senza soffocare i sentimenti e le inclinazioni, ma canalizzandoli verso una vita virtuosa (Ved. Consiglio Pontificio per la Famiglia, id., nn. 56-58). Seguendo l'esempio di Santa Maria Goretti, i giovani scopriranno «il valore della verità che libera l'uomo dalla schiavitù delle realtà materiali», e potranno «assaporare il gusto della bellezza autentica e del bene che vince il male» (Giovanni Paolo II, id.).

Santa Maria Goretti intercedi per noi. Poichè la purificazione del cuore, indispensabile per essere ammessi a vedere Dio in Cielo, «esige la preghiera, la pratica della castità, la purezza dell'intenzione e dello sguardo» (Catechismo della Chiesa Cattolica, n. 2532), ottienici queste grazie, che ci condurranno alla Vita eterna!
Dom Antoine Marie osb

“Maria Giglio della Trinità”: Domini Sacrarium, Nobile Triclinium et Complementum SS. Trinitatis!: “Pater, dimitte illis”, “Padre, perdona loro”.

“Maria Giglio della Trinità”: Domini Sacrarium, Nobile Triclinium et Complementum SS. Trinitatis!: “Pater, dimitte illis”, “Padre, perdona loro”.: E' bello incontrare tesori e comunicarli agli amici. Per questo vi faccio partecipi d'una recente scoperta archeologica di Terra San...

Le vostre difficoltà.


MSM: 31 luglio 1976. Festa di Sant'Ignazio di Loyola.
Le vostre difficoltà.

«Seguitemi, figli prediletti, con tutta la vostra fiducia e non lasciatevi 
turbare dalle difficoltà che incontrate sul vostro cammino.
Queste difficoltà sono permesse da Dio, perché vi aiutano a crescere 
nella vostra vita di perfetta consacrazione al mio Cuore Immacolato.

Vi distaccano dal vostro modo di vedere e di sentire, dai vostri gusti, 
dai vostri attaccamenti e piano piano vi portano a vedere e a sentire solo 
secondo il Cuore di mio Figlio Gesù.
Dopo ogni difficoltà Io vedo in voi crescere la vita di Gesù: ed è questo 
che tanto conforta il mio Cuore di Mamma.
Non vi accorgete, figli, come sotto il mio personale influsso, la vostra 
vita stia veramente cambiando?

Le difficoltà interiori dell'anima sono quelle che più vi addolorano.
Siete miei e vi sentite ancora attratti dal mondo; siete rivestiti della 
mia stessa purezza e ancora avvertite il dolore della tentazione della carne. 
Alcuni di voi gemono e vorrebbero esserne liberati. Eppure quanto vi fa 
crescere nel distacco da voi stessi questa interiore
difficoltà che provate, figli miei prediletti!
Non guardatevi mai. Sarete sempre più belli per Me e per mio Figlio Gesù, 
quanto meno apparirete belli a voi stessi.
E' il mio manto che vi ricopre. E' la mia stessa purezza che vi illumina.


Poi vi sono le difficoltà esteriori: sono quelle dell'ambiente in cui vi 
trovate: incomprensioni, critiche. Talvolta permetto persino il disprezzo e la calunnia.
Di questa, soprattutto, il mio Avversario se ne fa strumento preferito per 
colpirvi e per scoraggiarvi. Voi come dovete rispondere? Come Gesù: 
col silenzio, con la preghiera, col vivere in intima unione col Padre.
Nella luce del Padre ogni cosa non vera, non buona, ogni inganno, ogni 
calunnia si dissolve da sola come nebbia al sole.
Poiché voi siete nel mio Cuore Immacolato, nulla vi può toccare.
Chi appositamente vorrà farvi del male, non riuscirà a colpirvi; 
chi agirà in buona fede avrà la luce prima ancora che il male vi raggiunga.
E voi camminerete nella pace, pur fra la tempesta del momento presente.

Vi sono anche le difficoltà del vostro tempo.
Figli prediletti, quanto da Me stessa voi siete stati formati e preparati per 
il vostro tempo!
Anche queste difficoltà sono da Me permesse perché vi rendano strumenti 
sempre più docili nelle mie mani, per il mio disegno che Io sto attuando in questo 
tempo. L'ateismo che dilaga nel mondo, la crisi che sempre più si estende nella 
Chiesa, l'errore che ovunque si diffonde sono le onde di una grande tempesta. 
Voi siete chiamati ad essere la mia Pace in questa tempesta.
Perciò camminate sereni, camminate tranquilli, camminate fiduciosi.

Così quanto più scenderà l'oscurità, tanto più voi sarete la mia Luce, 
e se ogni giorno aumenterà la tempesta, voi sarete sempre più la mia Pace. 
Darete a ciascuno, in ogni momento, il segno della mia materna presenza fra voi».

<<Cor Mariæ Immaculatum, intercede pro nobis>>